Aborder une partie de Périclès, en tout cas pour une partie de ce genre (tests et découvertes), ne rentre pas dans le cadre des pratiques ludiques habituelles. En effet, il nous a fallu 1 grosse heure pour la règle, une bonne quinzaine de minutes pour la mise en place et… environ 6 heures de jeu effectives !!! Mais je rappelle que ce n’est qu’une version bêta du jeu et qu’il faudra attendre la version définitive pour porter un jugement sur cet investissement en temps. |
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Cette photo permet de visualiser l’état de la région en fin de premier tour de jeu (sur 3) : Romain (rouge) a été élu dirigeant de Thèbes et de Athènes, Pierre (jaune) a été élu dirigeant de Megara, Cyrille (bleu) a été élu dirigeant de Corinthe et, de mon côté (vert), j’ai été élu dirigeant de Argos et Sparte. Le système de candidature et d’élection marche très bien et s’il est souvent utile d’être élu, il vaut mieux, parfois, se retenir de se porter candidat ou inciter un autre à l’être… |
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Au premier plan on peut remarquer deux piles de tuiles, grises et vertes, lesquelles m’ont été remises pour ce tour car j’ai été élu dirigeant des deux cités correspondantes. Ces tuiles, des unités militaires, me permettront de défendre les tuiles de localisation possédées actuellement par les cités correspondantes ou d’attaquer des tuiles de localisation possédées par mes adversaires. Plus on dirigeant dans des cités, plus on aura à faire lors de la phase de résolution des conflits. Mais si on l’est nulle part, on s’adjuge malgré tout les unités perses, à titre de compensation… |
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Une vue du tableau des tuiles de localisation une fois que chacun a placé les unités militaires qu’il souhaitait investir dans ces conflits. Le système de pose est particulièrement bien vu puisqu’il faudra faire en fonction des tuiles d’action choisies lors de la première phase : jusqu’à 2 unités pour les tuiles indiquant 2 morceaux de poterie, 1 si un seul morceau apparaît. A noter que les combats à venir, en général, se déroulent en deux rounds : combat d’hoplites et combat de trirèmes (l’ordre de résolution dépend de la tuile de localisation visée). Enfin, les autres joueurs peuvent venir soutenir l’attaquant ou le défenseur, en se plaçant comme alliés. Tout un programme ! |
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Les combats de résolvent aux dés, avec une procédure assez coutumière chez l’auteur : des ajustements liés aux positions et aux forces puis un jet de dés pour savoir si c’est réussi ou non. Dans ce jeu, on déplorera la table de combat utilisée pour l’instant : manque de cohérence et côté superflu… |
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Une vue de la situation avant que ne débute la seconde manche de la partie : chaque cube d’influence coloré correspond à une voix pour les élections qui se tiendront dans chaque cité, voire à une possibilité de candidater pour se faire élire dirigeant… |
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Au premier plan, à gauche, à même la table, on peut remarquer quelques tuiles de localisation que j’ai choisies pour cette manche. L’originalité vient du fait qu’on ne peut en avoir qu’une de chaque couleur (d’où des choix cornéliens, surtout lorsqu’on se rappelle qu’elles servent aussi pour envoyer des unités militaires en fonction des morceaux de poterie dessinées). Autre remarque : on peut voir les dirigeants élus dans chaque cité (exemple : rouge à Thèbes, alors que l’ex-dirigeant de Thèbes était aussi rouge et a été déplacé non loin de là dans une zone dédiée aux dirigeants précédents)… |
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Une vue très explicite d’une des difficultés que l’on a rencontrée lors de la résolution des conflits : alors qu’il ne reste plus que 3 tuiles de localisation à attribuer, on hésite sur la marche à suivre pour la blanche du centre. En effet, la défense est totale, avec 3 unités hoplites et 1 trirème, mais aucun attaquant ne se trouve en position d’attaquer la cité. Où va la tuile ? chez le défenseur ou écartée à côté du plateau ? La règle indique clairement que la tuile doit être écartée, ce que nous retenons donc, mais vous conviendrez sans peine que si le défenseur l’avait empochée, avec les 3 PV qui vont avec, il n’y aurait pas eu de scandale à faire… |
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La durée de la partie commence à plomber sérieusement l’enthousiasme de Romain et surtout de Cyrille (il est 4 heures et demi du mat’ à présent). Quant à Pierre et moi, on se régale, une fois que l’on a admis que le jeu était encore en phase d’améliorations et qu’il fallait faire avec. Mais bon, admettons, la grosse fatigue de Cyrille et Romain les empêche de jouer à plein régime lors de la troisième manche, celle qui s’achevera au moment où le jour se lèvera, à 6 heures du mat’… |
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Une vue en cours de troisième et dernière manche, au moment où on cadidante pour les postes de dirigeants. A noter que j’ai misé à fond sur les dirigeants, d’où mes 4 jetons sur les zones ex-leaders, tout comme Romain, alors que Pierre et Cyrille n’en totalisent que 2 chacun. Mais l’important est d’avoir misé sur les bonnes cités, celles qui réussissent à conserver leurs localisations, car c’est en fonction du vainqueur de la guerre, Sparte ou Athènes, que sera déterminée la valeur des ex-dirigeants en fin de partie… |
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La partie est quasiment achevée maintenant, puisqu’on se prépare à résoudre les conflits de la dernière manche. Le tableau ci-dessus met en évidence le côté belliqueux des joueurs, puisqu’il y a au moins un attaquant par tuile de localisation, si l’on excepte la première… |
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La partie est à présent terminée et c’est Sparte qui a gagné la guerre (j’ai beaucoup joué pour que cela arrive). Par conséquent, les ex-dirigeants de Sparte valent 5 points, ceux d’Athènes 1 point. Quant aux ex-dirigeants des 4 autres cités, ils rapportent en fonction des tuiles de localisation visibles (gagnées par les défenseurs). Ajoutons à ces points la valeur des tuiles de localisation remportées (visibles ou cachées) et 1 point par cube d’influence présent sur le plateau. On obtient le score de chaque joueur et le nom du courageux vainqueur (après 6 heures de jeu, cela valait le coup de savourer, non 😉 |
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Bilan synthétique :On a aimé
– L’ensemble des choix qui sont reliés entre eux : tuiles d’action, dirigeants et unités militaires
– Le système de placement des unités pour défendre ou attaquer les localisations
– Le système de décompte final : le valeur des ex-dirigeants dépend de qui a gagné la guerre
– L’originalité qui prédomine partout dans ce jeuOn a moins aimé
– La durée de la partie absolument dantesque
– Le système de combat : compliqué pour rien (quitte à jeter des dés, autant que ce soit simple !)
– Les ambiguïtés qui subsistent dans la règle, notamment au niveau de la résolution des comabts (qui a dit : comme toujours avec Wallace ? ;-))) |
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Scores de la partie :
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Sparte + Athènes |
Autres dirigeants |
Tuiles de Loc. |
Cubes |
Total |
Romain (rouge) |
11 |
10 |
16 |
27 |
64 |
Pierre (jaune) |
2 |
4 |
16 |
25 |
47 |
Cyrille (bleu) |
0 |
13 |
12 |
29 |
54 |
Ludo le gars (vert) |
5 |
21 |
24 |
27 |
77 |
Note du jeu sur cette partie : 15 / 20 (jeu prototype)
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Bon, d’accord, plus qu’un peu grognon sur la fin, je te l’accorde (quoique les photos ne le montrent pas trop -merci!-), mais je reste de ton avis : en admettant le côté prototype du jeu, et donc des quelques améliorations à lui apporter, j’ai trouvé le jeu et ses mécanismes intéressants… et je ne serais pas contre une petite négociation pour une lutte acharnée lors de notre prochaine rencontre !
Ah, des photos du WE ! J’attendais ça avec impatience et je suis un peu déçue, j’avoue, vous avez l’air frais comme des gardons sur ces photos… moi qui m’attendais à voir jouer des zombies sur cette dantesque partie…
Vivement la suite !
Salut Ludo,
Perikles me tente vraiment. Est ce que tu sais si Martin Wallace a amélioré les points faibles que tu signalais dans ton compte-rendu ?
Puisque tu connais Martin, ne pourrais tu pas lui suggérer d’autres mécanismes que les dés pour résoudre les combats dans ses jeux ?…
@+
Thierry alias Bizniouf alias le Biz
Salut !
Je dois te dire que Martin Wallace a beaucoup modifié sa règle depuis cette partie et que la version définitive n’est pas vraiment la même que celle-ci…Cette version est donc d’ores et déjà collector !!! 🙂
Pour ce qui est des dés, ben il a toujours fait ça et il doit aimer. Laissons-lui cette liberté….
Ludo