[30/12/2007] Jeu de Noël, Amyitis, Agricola

Et voici l’une des autres grandes journées ludiques de nos vacances dans la région thizerote. Et quelle journée ! Jugez plutôt :
– Le Jeu de Noël pour commencer, avec les gamins, car si on n’y joue pas en période de fêtes de Noël, quand y jouera-t-on ?
Amyitis, ensuite, le nouvel Ystari game assez bien reçu par la critique online. Le thème nous a paru quasi absent, les mécanismes n’étaient pas hyper naturels, mais au final la partie fut bien sympathique entre Julie et moi,
Agricola, encore, à 3 joueurs cette fois, puisque Sylvain nous a rejoint en fin d’après-midi, en prévision du réveillon du jour de l’an qui aura lieu le lendemain.

LE JEU DE NOËL :

Le père Noël a été mis hors d’état de distribuer ses cadeaux cette année ! Le coupable ?
L’immonde Krampus, visible au premier plan, et qui s’évertuera à entraver la route des joueurs, lesquels tentent de seconder le père Noël dans sa mission…
Le plateau est constitué de maisons colorées, destinataires de cadeaux de la même couleur.
Chaque joueur, coloré également, va donc avoir la lourde tâche de livrer en premier les 9 cadeaux à sa couleur, en gérant au mieux ses cartes (1 à jouer sur les 2 de sa main)…
Tristan s’éclate comme un petit fou, même si ses deux premiers tours ne furent pas couronnés de
succès : il n’a réussi qu’à déplacer le Krampus. Ah, le dé…
Et encore une sacrée mimique pour le gamin ! Il est clair que la plus difficile mission pour lui
est de choisir la meilleure de ses deux cartes en fonction de la situation (nous avons opté pour cette variante pour un meilleur contrôle sur le jeu)…
Julie et Maitena sont les deux mieux parties. Mais… rien ne sert de courir, il faut partir à
point !
A mon tour de jeter le dé pour savoir si je déplacerai le Krampus ou mon personnage…
Tristan n’est pas peu fier de me subtiliser un cadeau vert pour le placer, temporairement,
auprès du sapin central. M’enfin, rien n’est encore fini car j’obtiens, enfin, plusieurs cartes double cadeaux verts…
Et hop ! Une ultime livraison de deux cadeaux verts me permet de terminer mes livraisons hors
les cadeaux redéposés au pied du sapin. Je reviens dans la partie…
Personne ne parvient à m’empêcher de réaliser mon ultime livraison et toutes les maisonnées
vertes auront donc bel et bien un cadeau à Noël ! A bas le Krampus…

 

Bilan synthétique :

On a aimé
– L’ambiance famille qui s’exacerbe dans ce jeu très mignon,
– Le système de déplacement à optimiser,
– La variante à 2 cartes en main qui offre de petits plus.

On a moins aimé
– L’obligation de retirer un cadeau de la couleur indiquée lorsqu’on a la carte en question : ne serait-il pas plus sympa de laisser un choix sur la couleur ? du genre cadeau
bicolore (l’une ou l’autre).

Scores de la partie :

Tristan (jaune) : 5 cadeaux livrés
Maitena (bleu) : 8 cadeaux livrés
Julie (rouge) : 4 cadeaux livrés
Ludo le gars (vert) : 9 cadeaux livrés

Note du jeu (sur cette partie) : 15 / 20

———————————————————————————————————————————————–

AMYITIS :

La Mésopotamie est censée se trouver dans cette boîte. Ah ? Certes on a bel et bien les jardins
suspendus de Babylone à élaborer, certes on a bel et bien des prêtres qui vénèrent des divinités représentatives, certes on a bien des noms de villes qui nous parlent, certes les
métiers des personnages correspondent, mais, mais, mais, on a quand même surtout l’impression de nous trouver dans un jeu abstrait avec un thème plaqué …
La configuration du jeu, après une manche, révèle que nous avons utilisé 5 personnages sur les
6 proposés et que seule Julie a, pour le moment, tenté d’irriguer une partie des jardins. De mon côté, j’envisage de miser sur les cartes de cour afin d’obtenir le plus
rapidement possible les 2 plus fortes sur les banquiers (rentabilité) et éventuellement les chameliers (contrôle aisé des déplacements de la caravane)…
Les personnages sont proposés par triplets (autant que de joueurs, soient 2 ce soir) et le
premier est gratuit, le second coûte 1 talent, le troisième 2 talents. Autant dire qu’il convient de bien cibler car l’acquisition des talents n’est pas si facile pour qui n’a pas
un bon banquier… A noter que le hasard des cartes peut parfois être amusant (3 jaunes en haut)…
Julie s’apprête à poursuivre ses velléités d’irrigation, alors qu’en arrière-plan, on peut aussi
constater qu’elle est très présente sur les denrées récoltées (3 marqueurs rouges en ligne 1, 1 en ligne 2). Enfin, elle a déjà réalisé la première plantation de la partie (tuile
manquante sur le plateau, en dehors des 3 retirées au départ dans la version 2 joueurs)…
Petite vue générale après qu’une nouvelle plantation a eu lieu : Julie se détache clairement au
score mais je ne m’en soucie que peu car je mise sur le long terme avec mes 2 cartes visées et mes 2 cubes d’irrigation déjà placés…
Les 3 temples ont un fonctionnement FIFO (first in first out) qui marche très bien : en fin de
chaque manche, le deuxième joueur doit réaliser une procession, c’est-à-dire qu’il fait entrer un de ses pions par la gauche d’un temple ainsi que 2 cubes neutres (gris). Un
calcul de majorité a alors lieu dans chaque temple pour l’attribution de bénéfices divers…
Mon butin est enfin conforme à mes objectifs : la seule carte chamelier qui permet de déplacer
la caravane jusqu’à 4 case de plus (mais coût d’un chameau quand même) et la seule carte grosse banque qui rapporte 2 talents et 2 points de prestige par tour de jeu ! Je vais
pouvoir commencer à planter sereinement en allant récupérer les plantes requises sur le plateau de la caravane…
Vue générale difficilement lisible tant le nombre de marqueurs, de cartes, de cubes… est
important. Ceci dit, je ne peux m’empêcher de mentionner que je viens de doubler Julie au score (la piste fait le tour du plateau). Au niveau de mes cartes, je commence à viser
les palais car ces derniers rapportent 2 points pour le premier, 3 pour le second et ainsi de suite, ce qui peut être lucratif avec les plus grands…
Julie choisit un personnage bleu afin d’irriguer à nouveau en prévision des derniers tours de
jeu…
Nous allons attaquer le dernier tour de la partie : il ne reste plus que 4 plantes. Afin
d’acquérir le bonus d’Amyitis, il va me falloir planter au moins un végétal ce tour-ci…
La zone de Julie une fois la partie achevée : dommage qu’elle n’ait pas réussi à prendre une
7ème tuile pour disposer d’un bonus d’Amyitis plus important…
Ma zone finale, avec 3 grandes satisfactions : j’ai les 2 grosses cartes visées au départ, j’ai
la plus grosse carte palais et j’ai obtenu in-extremis le bonus d’Amyitis ! Nickel…
Une vue générale du jeu une fois la partie achevée…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le système très tendu des processions dans les temples,
– L’obligation de courir après les cartes car il n’y en a pas assez pour tout le monde,
– Le mécanisme de choix des cartes de personnages,
– La bonne jouabilité globale à 2 joueurs.

On a moins aimé
– L’immersion plutôt moyenne dans le thème,
– L’impression d’avoir un mix de mécanismes, nombreux, pas toujours très digestes : le syndrôme du jeu Shaker !
– Le sentiment mitigé après la partie : a-t-on vraiment eu beaucoup de plaisir à jouer ? Certes on a affaire à un jeu qui tourne nickel mais est-il vraiment agréable ?

Scores de la partie :

Julie (rouge) : 74 (67 sur la piste + 5 d’Amyitis + 2 ressources)
Ludo le gars (noir) : 98 (92+5+1)

Note du jeu (sur cette partie) : 15 / 20

———————————————————————————————————————————————–

 

AGRICOLA :

Et de 3 ! 3 parties d’Agricola en seulement deux semaines, une jolie performance pour nous qui
avons pris l’habitude de passer d’un jeu à l’autre, quitte à y revenir plus tard. Le dernier en date, dans cette démarche, n’était autre qu’un certain Imperial… Bonjour la
référence…
Comme Sylvain nous a rejoint, nous sommes 3 ce soir pour cette partie : Julie avec les
violets, Sylvain avec les rouges et moi-même avec les verts. Voici une vue en fin de premier tour de jeu, où Julie témoigne qu’elle a bien compris l’importance du bois…
Partie bien tendue mais qui commence tranquillou,, chacun connaissant parfaitement la règle de
la version familiale…
Une vue générale au moment de la récolte, permettant de voir que pour le moment seul Sylvain
s’est lancé dans les pâtures…
Une vue des actions choisis au dernier tour précédant la récolte. On notera que Julie maintient
le cap sur le bois sans négliger le labour de champs, que Sylvain s’accapare également du bois pour ses clôtures et que, de mon côté, je sème in-extremis avant la récolte tout en
m’assurant du jonc, toujours utile…
Trois tours ont passé puisque nous sommes à présent en fin de 7 ème tour et que la récolte
s’offre à nous. On constatera que Julie vient d’étendre sa maisonnée (tant dans les pièces qu’à l’étable), que Sylvain s’est pris de l’argile et un mouton, et que je viens
d’agrandir ma maison et m’assure la place de premier joueur (à moins que ce ne soit pour la bouffe ?)…
A défaut d’avoir 3 membres dans ma maison, il y a de la surface habitable ! Et la rénovation en
torchis est clairement envisageable avec tout cet argile !
Le remplissage des actions juste avant le 9ème tour…
Julie réfléchit à ses priorités avant que ne sonne l’heure de la récolte. Au premier plan, on
ne peut que constater que mon plateau a guère évolué durant ces deux tours et qu’il n’y a bien que mes stocks de bois, d’argile et de jonc qui puissent me donner le sourire…
Les actions juste avant la récolte. Enfin, j’agrandis ma maisonnée, mais cela est déjà bien
tard à mon goût. Je m’interroge sur les faibles effectifs de Sylvain : comment va-t-il s’en sortir avec moins d’actions par tour que Julie et moi ?
Le 10ème tour voit encore et toujours Julie miser sur le bois. Elle devient pénible avec ça…
Fin de 11ème tour et nouvelle récolte. Ca y est Sylvain s’est mis aux bébés…
Mon plateau commence à me plaire : 4 pions paysans, 4 pièces, 2 champs et surtout pléthore de
jetons de bois, d’argile, de jonc et de pierre, toujours très importants pour acheter des haies, des cartes d’améliorations majeures ou rénover sa maison…
Sylvain fait du gros élevage à présent et sa maisonnée, dotée de 3 membres, convient très bien
finalement à la mesure de son développement…
Mes jetons tant chéris…
Fin de 13ème tour et avant-dernière récolte de la partie…
Mon plateau individuel s’est joliment doté de4 pâtures successives, ainsi que d’un jeton de
légume…
Mes camarades de jeu n’ont pas tout à fait tort : mon cerveau ne connecte plus et je passe 3
plombes pour jouer mes ultimes cartouches : il n’y a plus qu’à se tirer une balle ! En même temps, je suis un peu tendu car je ne me sens pas si sûr de mon équilibre de points et
qu’il me semble que je vais devoir me battre sur chaque opportunité, d’où d’intenses séances de réflexion bien douloureuses…
Ouille la tête…
Quand je vois ça aujourd’hui, je me demande quand même si j’ai optimisé tant que ça mes
derniers tours…
Certes cela a du corps, mais cela suffira-t-il pour l’emporter ou cela se jouera-t-il en 1
point ?
Le plateau de Julie, une fois la partie achevée : de jolis champs, 3 pâtures, 3 pièces en
torchis et 4 pions paysans. Pas mal du tout…
Le plateau de Sylvain : de très belles pâtures lui aussi, 5 paysans mais aucune pièce rénovée,
et de jolis champs. Pas mal également…
Mon plateau pour finir : 4 pâtures mais nettement sous-utilisées, 2 champs mais à l’abandon, et
pas mal de cases vides. Seules mes pièces en torchis et mes 4 paysans constituent une vraie satisfaction…
Une vue générale du plateau d’action une fois la partie terminée : Sylvain a notamment réussi à
passer à 5 paysans ! Ce dernier tour aura duré au moins 45 minutes. Désolé, surtout quand on voit le score final avec un écart auquel je ne m’attendais absolument pas…
Bilan synthétique :

On a aimé
– La simplicité de la règle qui cache un jeu diablement subtil, dans lequel il faut bien anticiper à la fois ce dont on a besoin et ce dont vos camarades risquent de vous
priver,
– La rapidité des tours de jeu (qui a dit surtout les premiers ? ;-).

On a moins aimé
– La trop délicate minceur entre un plateau de celui qui a bien joué (à 29 points) et celui qui a mal joué (à 24 points) : dur d’estimer un tel écart en cours de partie, à moins
de passer son temps à calculer les scores en direct…

Scores de la partie :

Julie (violet) : 28
Lucarty (rouge) : 29
Ludo le gars (vert) : 24

Note du jeu (sur cette partie) : 15 / 20

———————————————————————————————————————————————–

3 commentaires à propos de “[30/12/2007] Jeu de Noël, Amyitis, Agricola”

  1. A propos d’Amyitis, je trouve personnellement que le thème est quand même bien rendu et que les mécanismes sont très fins. Après, ce n’est pas forcément la configuration à 2 la meilleure pour débuter. Et quand tu commences à avoir quelques parties, tu prends de plus en plus conscience du tempo. Un peu comme pour Race for the galaxy, où tu te préoccupe davantage du jeu des adversaires.

  2. Si vous ne jouez qu’à trois ou quatre, il y a au dos d’un plateaux d’un jour un tableau qui récapitule les points de victorie.

    Utilisez le pour compter vos points de victoires à la fin chaque tour si vous voulez avoir une idée du score.

  3. Je découvre l’univers du jeu de société (longtemps laissé de côté, alors que je jouais gamin) parce que des copains nous ont invités (avec la mère de mes enfants) à jouer à Agricola… La claque
    !! Acheté immédiatement, je me débrouille pour jouer au moins deux fois par mois… Inépuisable plaisir… Et dans la foulée, faisant des recherche, je découvre ce blog vertigineux ! Merci de ce
    travail de dingue et du plaisir que vous sembler y prendre ! Par ailleurs, je suis éducateur, dans le cadre de la protection de l’enfance, et j’envisage de monter un atelier jeu, avec des ados en
    difficulté (problèmes scolaires, de comportement, intolérance à la frustration, inhibition, carences éducatives parentales, etc…)… J’explore votre site… Avez-vous une recommandation
    particulière à me faire dans cette perspective, sachant qu’il s’agit de jeunes qui ne savent pas forcément lire et qui symbolisent difficilement ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*


+ 5 = neuf