Type de jeu | Gestion Enchères/mises |
Auteur | G. Monnet, Y. Hirschfeld |
Editeur (année) | Schmidt (1985) |
Nombre de joueurs | 2 – 4 |
Durée de partie | De 2 à 3 heures |
Hasard | |
Mobilisation de réflexion | |
Reflet du thème | |
Qualité des mécanismes | |
Les + | – Le thème et l’enchainement logique des étapes (réalisme), – Les portes ouvertes du jeu : négociation entre joueurs notamment, – L’impression de maîtriser son développement. |
Les – | – La part de hasard, certes faible, mais extrêmement destructrice (cartes « confidentiel »), – La difficulté de remonter la pente lorsque l’on manque de revenus, – La durée extrêmement longue de la partie, – L’élimination par faillite de certains joueurs, – Le côté poussif et répétitif du jeu. |
Configuration idéale | 3 ou 4 pour les intéractions (achats et contrats) |
Note subjective | 12 / 20 |
Nombre de parties effectuées | Entre 1 et 5 |
Illustrations | Dessus de la boîte (33 Ko) |
Aides de jeu |
Critique générale
Sorti en 1985, Ambition est l’un, sinon le, tout premier
jeu comportant des plateaux individuels, et, à ce titre, il marque une
époque dans la belle histoire des jeux de société.
Dans ce jeu de gestion,
les joueurs tentent de développer leur entreprise de chocolat, en achetant
au meilleur prix les tonnes de cacao, en produisant à moindre coût
le précieux chocolat, et en vendant au mieux les productions réalisées.
Bien entendu, il conviendra de recruter des profils adaptés, selon les
tâches à confier : ouvriers pour la production, commerciaux pour
la vente, secrétaires pour la transmission des contrats et comptables
pour encaisser l’argent. En ce qui concerne le PDG, pas d’inquiétude,
c’est vous !
Extrêmement astucieux,
grâce à de très sympathiques systèmes d’achats de
matières premières (chacun note secrètement à combien
il souhaite acheter, le cours le plus élevé remportant la mise)
et de ventes de chocolat (contrats plus ou moins intéressants avec accroissement
progressif du montant jusqu’à ce que l’un des joueurs prenne), Ambition
se révèle séduisant et attractif. Vous jouez en continu,
sans temps mort, et cela est fort agréable.
Les 3 bémols majeurs
de ce jeu, qui le rende un tantinet indigeste sont :
– La durée de partie qui a tendance à s’éterniser si l’on
souhaite jouer une année complète,
– La part de hasard due aux carte Le Confidentiel (événements
affactant tous les joueurs) qui influent de manière gigantesque sur le
déroulement du jeu. Par exemple, si vous avez la malchance que la carte
indique une taxe à payer pour chaque tonne de chocolat en stock, vous
vous retrouverez ruinés sans avoir pu réagir…
– Le jeu est relativement ascentionnel : si vous gagnez de l’argent, tant mieux,
vous en gagnerez de plus en plus, mais si vous êtes un peu juste, vous
aurez toutes les peines du monde à inverser la tendance, et cela nuit
beaucoup au plaisir du jeu. En cas de faillite, il est difficile d’imaginer
une session de rattrapage et vous serez éliminé de la table, ce
qui est frustrant au possible…
Ambition est donc plus un
jeu à connaître (histoire, fluidité, réalisme) qu’à
jouer, bien qu’une partie de temps à autre, avec une durée de
6 mois simulés puisse être agréable.