Type de jeu | Blocage Calcul |
Auteur | Bruno Faidutti |
Editeur (année) | Cocktail Games (2004) |
Nombre de joueurs | 2 |
Durée de partie | 5 minutes par manche |
Hasard | |
Mobilisation de réflexion | |
Reflet du thème | Inadapté |
Qualité des mécanismes | |
Les + | – Le packaging époustouflant du jeu : boîte métal résistante, tuiles en résine sculptées, … – La simplicité de la règle sans aucun hasard. |
Les – | – La trop grande rapidité des manches, – La quasi-impossibilité de prévoir ses 3 ou 4 premiers coups (et après on sait qui gagne). |
Configuration idéale | 2 |
Note subjective | 12 / 20 |
Nombre de parties effectuées | Entre 6 et 10 |
Illustrations | Dessus de la boîte (26 Ko) |
Aides de jeu | |
Critique générale
Babylone est la version éditée de Pilade,
une création assez ancienne de Bruno Faidutti, restée longtemps
dans ses tiroirs. Il aura fallu le Salon du Jeu de Toulouse en 2003 et la rencontre
entre Matthieu d’Epenoux (responsable de Cocktail Games) et Bruno Faidutti pour
que, au détour d’une mémorable partie entre Matthieu et votre
serviteur, le jeu prenne la voie de l’édition sous la forme du premier
opus de la série carrée des boîtes métalliques de
Cocktail Games…
Dans ce jeu, les 2 participants s’affrontent pour
être le dernier à pouvoir jouer (exactement comme dans le jeu de
Nim). Le principe est on ne peut plus simple : à son tour, il faut déplacer
une pile de tuiles sur une autre pile de tuiles, à condition que les
2 piles en question aie au moins une caractéristique commune (la hauteur
de la pile ou la couleur de la tuile au sommet). Le joueur qui ne peut pas déplacer
de pile a perdu la partie. Et c’est tout !
Comme le jeu comporte 12 tuiles, dont 3 de chacune
des 4 couleurs, et que l’ensemble des tuiles est étalé sur la
table au départ (piles de hauteur 1), ce jeu est un passe-temps absolument
dénué de hasard et fondamentalement tactique. Le seul souci réside
dans l’extrême difficulté, pour ne pas dire l’impossibilité,
d’anticiper dès les premiers coups sur les actions à réaliser
pour l’emporter. En effet, en quoi le déplacement de la tuile rouge sur
une autre tuile rouge, ou sur une tuile verte, influe-t-il sur la suite de la
partie ? Ou alors il faut être bigrement fort, mais je ne fais pas partie
de cette classe de joueurs 😉
Je propose une configuration de jeu qui gomme un
peu ce souci et qui permet de jouer plus longtemps que les 5 petites minutes
dédiées à la manche habituelle : la partie se joue en 3
manches gagnantes, ce qui occasionne de 3 à 5 manches en tout selon le
nombre de manches remportées par chacun des joueurs (comme au tennis).
En plus, cet aménagement garantit un lissage du pseudo-avantage d’être
premier joueur, ce qui n’est pas si mal si l’on est des joueurs ultra-cérébraux.
Au final, ce jeu est un excellent jeu d’apéro, mais je suis partagé
quant à mon envie de le ressortir souvent (paradoxe : sans aucun hasard,
on a du mal à contrôler ce qu’il se passe), surtout en raison d’une
répétitivité inévitable des parties et d’une durée
de jeu trop courte à mon goût. Sinon, le jeu est magnifique et
tourne à merveille, et ce sont des points fondamentalement positifs.