Barbarossa

Type de jeu Parcours
Déduction
Auteur Klaus Teuber
Editeur (année) Ass (1988)
Nombre de joueurs 3 – 4
Durée de partie 30 minutes environ
Hasard
Mobilisation de réflexion
Reflet du thème
Qualité des mécanismes
Les + – Le côté
délirant, kitsch et décalé de ce jeu,
– Le système de calcul de points pour le propriétaire de
l’objet découvert : pénalisant trop tôt ou trop tard,
bénéfique en milieu de partie,
– L’importance de ne pas citer un objet d’un adversaire en avance au score,
en milieu de partie,
– L’aspect très familial et fun du jeu.
Les – – La difficulté
de bloquer un joueur qui prend de l’avance,
– Le thème absent du jeu,
– Une sorte d’opportunisme malsain si les objets sont trop évidents.
Configuration idéale Certainement 4 pour le fun et en fin de soirée sérieuse
Note subjective 12 / 20
Nombre de parties effectuées Entre 1 et 5
Illustrations Dessus
de la boîte (46 Ko)
Aides de jeu

Critique générale
Barbarossa est un jeu totalement atypique à bien
des égards :
– Utilisation de pâte à modeler pour créer des objets en
3D à faire découvrir aux autres,
– Système de déduction des objets adverses qui oblige à
proposer des créations ni trop simples, ni trop difficiles,
– Thème médiéval fantastique totalement illusoire et matériel
délicieusement kitsch,
– Auteur de jeu renommé et en plein délirium tremens certainement
lors de cette création : Klaus Teuber (Colons de Catanes, Die
neuen Entdecker
, Löwenherz,
…),
– Jeu hors norme récompensé en 1988 par un Spiel des Jahres outre-rhin
(un peu comme Villa Paletti en 2002)
.

Alors, avec une telle introduction, Barbarossa est-il
vraiment un jeu à connaître ?
Certainement si l’on souhaite passer un très sympathique moment en famille,
en se prenant pour des sculpteurs retombés en enfance, en utilisant une
pâte à modeler colorée, et en faisant découvrir nos
créations par nos adversaires. La phase de modelage pose les bases d’un
jeu qui tire son originalité de cette étape. Il n’est pas rare
de voir les joueurs morts de rire, tant en raison de leurs difficultés
pour reproduire un objet imaginé, qu’en raison de la découverte
des objets créés par les autres.
La phase d’énigmes, durant laquelle chacun va essayer de collecter le
maximum de points, est nettement moins originale, mais un très astucieux
système de comptage garantit l’intérêt du jeu : vous pouvez
marquer des points soit en découvrant les objets des autres en premier
ou en deuxième (5 ou 3 points), mais également lorsque vos propres
objets sont découverts, à la seule condition que ce ne soit ni
trop tôt, ni trop tard (en général vers le milieu de la
partie). En effet, si vos objets sont découverts très tôt
ou très tard, vous allez perdre des points…
Enfin, le jeu s’arrête soit lorsqu’un joueur atteint la case d’arrivée
(et il gagne alors), soit lorsque 13 flèches (représentant l’identification
d’un objet par un joueur) ont été plantées dans les créations
modelées. Dans ce dernier cas, tous les objets ayant 0 ou 1 seule flèche
vont faire perdre des points à leurs créateurs… Le vainqueur
n’est alors pas celui que l’on aurait pu croire…

Le jeu est clairement un jeu familial, qui fait
la part belle à l’ambiance. Les 2 phases de jeu sont très distinctes
et il faut quand même une bonne dose de réflexion dans la seconde,
si l’on souhaite se détacher au score.
Mais si une seule caractéristique est à retenir, ce serait cette
obligation de créer des objets « juste » assez difficiles à
découvrir, et le plaisir du jeu se trouve là. Un peu comme dans
des créations de Wolfgang Kramer (tiens, cela aurait pu être l’un
de ses jeux…), comme Viva Pamplona
(arriver avant le taureau mais le plus tard possible) ou encore Mitternachtsparty
(se cacher dans les pièces les plus lucratives possibles, mais avant
que le fantôme ne vous dévore).
Si je compare Barbarossa à des productions de Kramer, vous aurez compris
que je l’ai apprécié…

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