Type de jeu | Déduction Rapidité |
Auteur | Bruno Faidutti |
Editeur (année) | Heidelberger (2000) |
Nombre de joueurs | 2 – 5 |
Durée de partie | 30 secondes par jet de dés |
Hasard | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Mobilisation de réflexion | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Reflet du thème | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Qualité des mécanismes | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Les + | – Le fun occasionné, – L’esthétique des dés et le thème farfelu, – Le stress généré par les erreurs inévitables, – L’utilisation des braconniers. |
Les – | – La nécessité de scruter le jeu en permanence, – La répétitivité des tours, – La limitation du jeu : seuls les plus rapides peuvent jouer et gagner à tous les coups. |
Configuration idéale | Le maximum pour le fun |
Note subjective | 10 / 20 |
Nombre de parties effectuées | Entre 1 et 5 |
Illustrations | Dessus de la boîte (29 Ko) |
Aides de jeu |
Critique générale
Bongo est un ovni dans la production ludique de Bruno Faidutti
: un jeu de rapidité qui rappelle immanquablement Jungle Speed, l’un
des jeux fétiches de Bruno. Mais, dans son genre, Bongo est nettement
plus à mon goût, car ses qualités mêlent la rapidité,
certes, à une déduction élaborée à fournir
à chaque jet de dés.
En effet, dans la version
sans braconnier, lorsque les dés jaunes et blancs sont lancés,
il faut déduire des résultats indiqués par les dés,
l’animal à annoncer. Cette déduction se fait progressivement,
puisque les dés jaunes indiquent combien d’animaux chercher (1, 2 ou
3) et de quel type (rhinocéros, gnou ou antilope).
Deux subtilités viennent pimenter cette analyse :
– Si les deux dés jaunes indiquent la même valeur, c’est ce nombre
qu’il faut chercher ; alors que si les deux dés indiquent des valeurs
différentes, c’est le nombre manquant qu’il faut chercher,
– Si deux espèces animales satisfont aux conditions de la recherche (exemple
: 2 rhinos et 2 gnous), il faut toujours annoncer la troisième espèce
(ici : l’antilope).
Cette seconde subtilité est la plus alambiquée des deux et elle
génère vraiment de très bons moments et des erreurs répétées.
Bien entendu, si aucune espèce animale ne satisfait aux conditions, il
faut annoncer « Rien », ce qui offre quelques avantages (au lieu de
gagner un bâtonnet de la couleur de l’animal annoncé, on choisit
un bâtonnet de la couleur de son choix, ce qui est très pratique
lorsque l’on sait qu’il en faut deux de chaque couleur pour remporter la partie).
Et si le jeu vous lasse,
par répétitivité ou une autre trop grande aisance pour
découvrir l’espèce à chercher, vous pouvez incorporer les
deux dés rouges correspondant à des braconniers. Leur rôle
? Tout simplement de tuer un animal de l’espèce indiquée par leurs
dés : l’espèce présentée si les deux dés
indiquent la même, ou la troisième si les dés sont différents.
Il ressort de cet ajustement des règles une complexité accrue
mais nécessaire : une espèce animale aurait satisfait aux conditions
sans les braconniers, puis, d’un coup, elle ne satisfait plus et on peut se
retrouver avec une déduction beaucoup moins immédiate…
Bongo est un jeu plaisant, un jeu de fin de soirée
ou d’apéro, comme chacun préfère, l’un de ces jeux qui
ressort de temps en temps. Mais attention : à ne jouer qu’entre individus
de même vitesse de croisière, car, sinon, certains risquent de
fortement s’ennuyer.