Type de jeu | Enchères Combinaison |
Auteur | Alan Moon, Aaron Weissblum |
Editeur (année) | Aldung (2002) |
Nombre de joueurs | 2 |
Durée de partie | De 30 minutes à 1 heure |
Hasard | |
Mobilisation de réflexion | |
Reflet du thème | |
Qualité des mécanismes | |
Les + | – Le système de partage des cartes par un joueur et de choix par l’autre joueur, – La tactique pour remporter un quartier avec une seule carte adaptée et une gondole suivie de plusieurs cartes d’un autre quartier, – Les possibilités de revenir dans la partie, – La taille réduite de la boîte, – La satisfaction d’avoir un jeu de cartes intéressant à 2 joueurs (fait très rare). |
Les – | – Le trop grand nombre de cartes Traître, – Le thème quasi-absent du jeu. |
Configuration idéale | 2 (voire 4 avec la variante 2 jeux) |
Note subjective | 14 / 20 (première impression) |
Nombre de parties effectuées | Entre 1 et 5 |
Illustrations | Dessus de la boîte (55 Ko) |
Aides de jeu |
Critique générale
Cana l Grande est la version expurgée pour deux joueurs
du jeu de plateau très apprécié qu’est San Marco. La thématique
de ce dernier, son système de partage de cartes et la méthode
pour remporter les quartiers sont issus du même moule, ce qui promet un
jeu très intéressant. En quelques sortes, les auteurs ont extrait
le meilleur du jeu de plateau, l’ont adapté pour être jouable à
2 et l’ont compressé pour en faire un jeu de cartes très ludique
et réussi.
Dans ce jeu, les joueurs
doivent remporter soit au moins une majorité dans chaque quartier, soit
4 majorités dans le même quartier. Pour ce faire, ils disposent
de cartes qu’il va leur falloir amasser dans les couleurs correspondantes et
provoquer des décomptes dans celles-ci. Le système fait penser
à Camelot mais se révèle plus fin car moins chaotique,
si l’on excepte la présence de cartes Traîtres offrant la possibilité
de piocher une carte au hasard dans la main de son adversaire. D’autres cartes
spéciales pimentent le jeu :
– L’espion permet de piocher deux nouvelles cartes dans la pioche,
– Le doge occasionne un décompte,
– La gondole permet de changer de couleur dans un quartier et donc de jouer,
par exemple, des cartes jaunes sur un quartier orange.
L’avantage de Canal Grande réside dans le petit nombre de cartes différentes,
ce qui garantit une assimilation rapide des règles et laisse présager
une maîtrise rapide des principes du jeu, sans être victime d’un
chaos destructeur.
Dans une boîte de
taille idéale pour être emportée partout, ce qui est la
particularité de l’éditeur Adlung, Canal Grande se taille la part
du lion : très tactique, très simple d’accès, très
tendu lors du partage des cartes, le jeu est un pur bonheur.
Le système de partage des cartes stimule le donneur, qui doit composer
avec son envie d’avoir telle et telle carte, et sa conscience qu’un tas trop
intéressant sera systématiquement choisi par son adversaire…
Il arrive qu’une seule carte soit proposée dans un tas, alors que les
7 autres composent le deuxième tas (points de pénalités
mais également beaucoup de cartes intéressantes) !
Le seul petit reproche à son encontre serait une thématique transparente.
En tout cas, à mon avis, un jeu indispensable
pour jouer à 2 en toutes occasions.