Type de jeu | Placement Construction |
Auteur | Reiner Knizia |
Editeur (année) | Hans Im Glück (2003) |
Nombre de joueurs | 2 |
Durée de partie | 45 minutes environ |
Hasard | |
Mobilisation de réflexion | |
Reflet du thème | |
Qualité des mécanismes | |
Les + | – Encore un jeu sur Carcassonne ! – Le système de jetons sur la piste de scores, – La méthode des palais. |
Les – | – Le fait qu’il ne soit jouable qu’à deux joueurs, – L’impression de cadre trop marqué par l’enceinte du château, – La part un peu trop importante du hasard. |
Configuration idéale | 2 joueurs |
Note subjective | 16 / 20 (première impression) |
Nombre de parties effectuées | Entre 1 et 5 |
Illustrations | Dessus de la boîte (50 Ko) |
Aides de jeu |
Critique générale
Carcassonne die Burg n’est pas une nouvelle extension pour
le prolifique Carcassonne. En effet, cette nouvelle boîte, orangée,
constitue un jeu à part entière, avec son lot de nouveautés
par rapport aux mécanismes du jeu original. L’auteur, soit dit en passant,
n’est d’ailleurs pas Wrede, mais un certain… Reiner Knizia, qui associe ici
son nom à l’une des séries de jeux les plus marquantes de ces
dernières années.
Que faut-il donc faire dans cette nouvelle variation
sur un thème ? Un peu comme dans le jeu initial, il faut placer des tuiles
sur la table afin de constituer un paysage où les joueurs positionneront
le mieux possible les pions de leur couleur. On est ici en présence d’une
simulation plus proche de la réalité, puisque les joueurs ne jouent
qu’à l’intérieur d’une enceinte de château et non à
travers champs. Mais, sinon, le jeu se rapproche de manière très
forte du jeu de base, puisque tout placement d’une nouvelle tuile, intégrant
des motifs de dépendances (rouge), de remparts (gris) ou de chemins et
de zones herbeuses, permet de placer un pion de sa couleur pour peu qu’aucun
autre pion ne soit placé sur le même motif.
Mais alors, quelles sont les différences marquantes entre ce nouveau
Carcassonne et ses prédécesseurs ?
– Le jeu ne se pratique qu’à 2 joueurs (ndw : l’auteur, comme il nous
l’a assuré au salon d’Essen, avait prévu un jeu pour un nombre
variable mais l’éditeur lui a demandé d’adapter sa règle
pour le limiter à 2 joueurs),
– Une méthode annexe pour marquer des points est de réussir à
construire un palais plus grand que celui de son adversaire : un palais est
obtenu par la cloture d’une dépendance rouge par le joueur qui majoritaire
dessus. Si l’adversaire réalise la clôture, ce bâtiment n’est
pas un palais. Les points marqués, en fin de partie, sont égaux
au nombre de cases fictives de la plus grande cour située dans l’enceinte,
sachant qu’une cour est un espace vide de tuiles (il n’y en a volontairement
pas assez dans le sac),
– Une autre méthode annexe est de réussir à atteindre précisément
des cases particulières de la piste de scores. Celles-ci sont placées
sur les tours de l’enceinte et contiennent un jeton apportant des pouvoirs spéciaux
pour le joueur qui tombe sur l’une des deux cases occupées par le jeton.
Cette facette du jeu est très intéressante, puisqu’il s’agit d’un
véritable jeu dans le jeu. Atteindre précisément une case
donnée oblige à calculer comment marquer les points adéquats,
quitte à aller moins vite et à prendre du retard sur son adversaire.
Ingénieux et assez subtil. La patte de Knizia, sans aucun doute…
– Une dernière différence notable est le peu de contraintes de
pose des tuiles. Contrairement à la boîte originelle, ici seules
les chemins peuvent poser des problèmes, puisque le reste des motifs
peut être reliés sans trop de restrictions.
Il ressort de cette analyse que le jeu est paradoxalement
plus ouvert que son grand frère (diverses méthodes de marquage
de points, moins de contrainte de pose, …) mais en même temps plus cadré
que celui-ci (enfermement dans une enceinte, 2 joueurs seulement, …). Tout
aussi bon que le premier Carcassonne, je pense que Die Burg peut devenir un
incontournable des jeux à 2 si l’on accepte la part de chance non négligeable
en l’état (pas de variante pour avoir deux tuiles en main pour l’instant).
Très sympa mais à re-pratiquer pour un avis définitif.