Type de jeu | Bluff Prise de risque |
Auteur | Spartacco Albertarelli |
Editeur (année) | Kidult Games (2003) |
Nombre de joueurs | 3 – 6 |
Durée de partie | De 20 à 45 minutes selon le nb de joueurs |
Hasard | |
Mobilisation de réflexion | |
Reflet du thème | |
Qualité des mécanismes | |
Les + | – Le fun incroyable généré par le jeu, – Le côté savoureux de la prise de risque. |
Les – | – La légèreté générale du jeu, – La reprise (encore !) d’un mécanisme fort connu. |
Configuration idéale | Le maximum pour le fun |
Note subjective | 14 / 20 |
Nombre de parties effectuées | Entre 1 et 5 |
Illustrations | Dessus de la boîte (39 Ko) |
Aides de jeu |
Critique générale
Coyote est l’un des jeux les plus stupides de ma ludothèque.
L’un de ceux où l’on se demande si l’on peut avoir l’air encore plus
débile autour d’un jeu. A côté de Coyote, les jeux de mime
ou de dessins sont des enfantillages… Dans Coyote, chacun a un bandeau coloré
autour de la tête, sur lequel il va placer une carte, sans en regarder
la valeur ! Et, qui plus est, il va y placer également des jetons de
coyote sur une zone de scratch ! Autrement dit, vous ressemblez à un
OVNI, qui passe son temps à rire en plus, sans avoir eu le temps de comprendre
le pourquoi du comment…
Dans ce jeu hors-norme,
inspiré de la lycéenne belote de boeuf, chaque joueur va essayer
d’estimer correctement le nombre total d’indiens qui se trouvent représentés
sur les cartes positionnées sur les bandeaux des joueurs. Mais, comme
vous ne voyez jamais la vôtre, impossible d’être sûr de quoi
que soit… Et c’est là tout l’intérêt du jeu : tenter d’estimer,
à partir des annonces des joueurs précédents et de ce qu’ils
voient donc, la valeur réelle des indiens présents. Or, ce n’est
pas si simple, surtout lorsque des cartes spéciales s’en mêlent,
annulant des indiens, ou modifiant sensiblement leurs valeurs… De nombreuses
règles optionnelles sont proposées, qui, sans alourdir le jeu,
le rende encore plus dynamique.
Puisque chaque joueur doit forcément annoncer une valeur supérieure
à celle de son voisin, ou hurler « COYOTE ! » pour qu’il entende
bien que vous ne le croyez pas, chacun saura tôt ou tard quelle est la
valeur exacte du nombre d’indiens. Le joueur qui perd la manche (soit parce
qu’il s’est fait prendre en annonçant une valeur trop élevée,
soit en dénonçant son voisin à tort) récolte un
jeton Coyote qu’il place immédiatement sur son bandeau. Et le jeu se
poursuit avec de nouvelles cartes jusqu’à ce qu’un joueur aie 3 coyotes
sur le front. Là, deux possibilités : soit le dit-joueur est éliminé
et on continue avec les joueurs restants, soit le jeu s’arrête et on désigne
un vainqueur comme on en a envie (le moins de coyotes est une bonne méthode).
Nous, on préfère cette seconde solution car il n’est jamais agréable
de regarder le jeu se dérouler sans soi.
Coyote est donc clairement
un pur jeu d’ambiance, avec son lot de situations cocasses et son sens de la
dérision non dissimulée. Ce n’est pas trop mon type de jeu, mais
là, je dois reconnaître que Spartacco Albertarelli signe un jeu
de grande qualité qui saura séduire petits et grands, à
condition d’y jouer dans le fun et sans se prendre la tête.
Bravo pour ce joyeux coup de rafraîchissement !