Type de jeu | Calculs Enchères Combinaison |
Auteur | Wolfgang Kramer, Richard Ulrich |
Editeur (année) | Alea (2000) |
Nombre de joueurs | 3 – 5 |
Durée de partie | De 1 heure 30 à 2 heures |
Hasard | |
Mobilisation de réflexion | |
Reflet du thème | |
Qualité des mécanismes | |
Les + | – L’enchaînement fluide et agréable à observer des mécanismes, – Le thème particulier du jeu, – Les stratégies variées déployables, – La mise aux enchères d’items par un joueur unique, – Le choix permanent entre argent et renommée, – La méthode de pioche d’une carte parmi 5. |
Les – | – La frustration de voir la partie se finir avant d’avoir été commencée, – L’impression que ce jeu a été conçu pour 5 joueurs, voire 4, mais en tout cas pas pour 3 (on ne manque jamais de rien, excepté les libertés). |
Configuration idéale | Certainement à 5 joueurs (le jeu est clairement prévu pour ce nombre) |
Note subjective | 17 / 20 |
Nombre de parties effectuées | Entre 1 et 5 |
Illustrations | Dessus de la boîte (52 Ko) |
Aides de jeu |
Critique générale
Les Princes de Florence est un jeu magnifique, tant par
la finesse de ses règles que par l’esthétique de son matériel
et la présence de son thème. Issu de la gamme Alea de Ravensburger,
ce jeu représente ce qu’il se fait de mieux actuellement dans les productions
ludiques germaniques.
Dans un décor Renaissance, chacun des joueurs
représente une famille de mécènes qui tente de mettre à
la disposition d’artistes et savants les meilleures conditions de création,
afin de favoriser la production d’oeuvres toutes plus belles les unes que les
autres.
Sur un plateau individuel qui représente son domaine, le joueur doit
savamment y placer des bâtiments, des paysages et y instituer des libertés,
dans l’unique but de permettre aux personnages de passage de réaliser
des chefs d’oeuvre, le tout en 7 tours de jeu.
Il dispose pour cela, premièrement, d’une phase d’enchères lors
de laquelle il aura la possibilité d’acquérir un paysage (forêt,
parc ou lac), une carte de renommée (lui conférant des bonus en
fin de partie s’il parvient à réunir les conditions inscrites
sur la carte), une carte de recrutement (pour aller débaucher un artiste
célèbre dans un autre domaine) ou enfin la présence d’un
artisan ou d’un saltimbanque. Ajoutons qu’un seul de ces items peut être
acheté par tour de jeu et qu’un même joueur ne peut en acheter
qu’un seul dans le même tour !
Deuxièmement, le joueur dispose d’un capital de 2 points d’action pour
réaliser ce que bon lui semble : construire un bâtiment, instituer
une liberté, réaliser une oeuvre d’art, piocher une nouvelle carte
personnage ou piocher une carte bonus. Dans tous les cas, les choix à
faire sont cornéliens, puisque tout le jeu repose sur l’adéquation
entre les aspirations de chaque personnage et l’organisation du domaine du joueur
: plus le domaine est riche en source d’inspiration pour un personnage donné,
plus les oeuvres d’arts seront de qualité, et donc plus le joueur bénéficiera
de points de renommée.
Ce jeu n’est pas un jeu léger. Certes. Cependant,
une fois passée la partie de découverte, le jeu se révèle
très acessible, puisque les mécanismes répondent à
une logique évidente et à un enchaînement très bien
pensé.
Une remarque concernant le matériel en allemand : on a pu lire ici ou
là qu’il était préjudiciable au jeu de disposer d’un nombre
important d’éléments intégrant du texte en allemand. Et
bien non, cette critique n’est pas recevable car étant non germanophone,
je n’ai jamais été gêné par le fait de devoir réagir
directement en allemand (excepté pour les cartes de renommée ou
de bonus, mais la traduction des effets de celles-ci dans la règle de
Bruno Faidutti élimine toute difficulté.
Ce jeu est l’un des tous meilleurs de ma ludothèque
et il paraît inépuisable !