Die Kaufleute von Amsterdam

Type de jeu Placement
Enchères
Auteur Reiner Knizia
Editeur (année) Jumbo ()
Nombre de joueurs 3 – 5
Durée de partie De 1 heure 30 à 2 heures
Hasard
Mobilisation de réflexion
Reflet du thème
Qualité des mécanismes
Les + – L’esthétique
de la boîte et du plateau,
– Le splendide mécanisme de l’enchère descendante,
– Les intéractions perpétuelles,
– Le fait de jouer durant le tour de ses adversaires (enchères).
Les – – La laideur des pions
cartonnés,
– L’obligation de se sacrifier parfois (enchère) pour qu’un autre
n’en bénéficie pas,
– L’impossibilité de monnayer des positions après négociation,
– La très grande difficulté de placer le buzzer à
équidistance de chaque joueur.
Configuration idéale 5 pour la rapidité de remplissage du plateau
Note subjective 16 / 20 (première
impression)
Nombre de parties effectuées Entre 1 et 5
Illustrations Dessus
de la boîte (42 Ko)
Aides de jeu

Critique générale
Un jeu de Knizia basé sur un thème fort (les
puissances commerciales au XVI ème et XVII ème siècle en
Hollande), voilà qui n’est pas coutume ! Souvent les jeux de cet auteur
sont éminemment abstraits, avec un thème prétexte, mais
là, non, on a affaire à un jeu marqué avec une attention
particulière sur les aspects historiques :
– Présence d’une horloge de cours d’achat des implantations coloniales,
dans les quartiers et des marchandises, telle qu’elle s’utilise en Hollande
(principe de l’enchère descendante avec décroissance progressive
des cours : le premier qui presse le buzzer remporte l’enchère au cours
indiqué, ce qui incite à taper le plus tard possible, mais avant
les autres… Génial !)
Parcours chronologique des grandes dates de l’époque tout autour
du plateau, avec événements impliquant l’ensemble des joueurs
: durant les 2/3 du jeu, on ressent clairement l’expansion du commerce (prises
de position régulières, prêts possibles, …), alors que
durant le dernier 1/3, on vit de manière forte la récession (abandon
de positions, recul sur les stocks de marchandises pour les plus influents,
..)
– Graphismes et textes mettant bien dans l’ambiance : quartiers d’Amsterdam,
reste du monde, marchandises concernées (épices, soie, sucre et
pierres précieuses). Tout au plus il est amusant de noter une fantaisie
délirante de la part du dessinateur, qui n’a rien trouvé de mieux
que de représenter les tours jumelles de Manhattan sur la case symbolisant
l’année 1600 !!! Pourquoi ? On se le demande encore…

Le jeu fait la part belle
au placement le plus judicieux de ses pions : va-t-on se concentrer sur une
zone, pour être majoritaire, ou au contraire se disperser en essayant
d’être deuxième à plusieurs endroits ? Va-t-on se focaliser
sur les quartiers, sur les marchandises ou sur les comptoirs coloniaux ? Va-t-on
tenter d’acquérir les bonus distribués aux joueurs qui diversifient
leurs positions ?
Le jeu est également un subtil jeu de gestion et de bluff, puisqu’il
convient d’acheter quand il faut, ni trop haut, ni trop bas (car souvent quelqu’un
aura tapé avant vous…). Il est important de savoir s’il est nécessaire
d’emprunter de l’argent, car une seule case le permet jusqu’à la fin
de la partie. Il est également vital d’anticiper les décomptes
successifs, seuls sources de revenus, ormis les bonus sus-cités. Et bien
entendu, de l’argent on en a constamment besoin pour pouvoir honorer les enchères
remportées…

Le jeu n’est pas simple,
car les manières de s’enrichir sont nombreuses, mais il reste très
accessible et prenant. Les décisions sont souvent cornéliennes,
et on oscille toujours entre les choix de position des cartes piochées
lorsqu’on est maire (pour soi, aux enchères ou à la défausse
?), surtout que l’on doit faire ses choix au fur et à mesure du tirage…
Ce jeu se situe dans la lignée des gros jeux de Knizia, le thème
en plus, mais le plaisir ludique toujours au rendez-vous.
Méconnu, mais bigrement passionnant.

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