Type de jeu | Mises Bluff |
Auteur | Thomas Fackler |
Editeur (année) | Zoch (1999) |
Nombre de joueurs | 3 – 6 |
Durée de partie | De 15 à 45 minutes |
Hasard | |
Mobilisation de réflexion | |
Reflet du thème | |
Qualité des mécanismes | |
Les + | – Les raisonnement logiques et délicieusement imbriqués que le jeu impose aux joueurs (si… alors… si… alors… si… sinon…), – La splendeur du matériel tout en bois, – Le côté épuré du jeu, – La possibilité de ne rien miser et de placer la pièce de son choix si l’on est seul, – L’ambiance fun autour du jeu. |
Les – | – Le côté répétitif et hasardeux du jeu. |
Configuration idéale | Certainement le maximum de joueurs, en fin de soirée jeux |
Note subjective | 11 / 20 (première impression) |
Nombre de parties effectuées | Entre 1 et 5 |
Illustrations | Dessus de la boîte (52 Ko) |
Aides de jeu |
Critique générale
Cette petite boîté éditée par
Zoch, qui a commis entre autres le Spiel des Jahres 2002 : Villa Paletti,
est très attirante au premier abord : bel ensemble noir, mystérieux,
avec des briques d’un mur qui fait songer au Mur de Berlin ou celui des Pink
Floyd… On est immédiatement transporté dans son imaginaire.
L’intérieur de la
boîte de ne déçoit pas non plus, le matériel étant
tout en bois, un peu comme dans Médina,
mais on se rend compte que l’on a affaire à un jeu de pose d’éléments
qui n’aura rien d’historique ou de musical.
Le jeu se joue en plusieurs manches (à déterminer au départ),
pendant lesquelles chacun devra essayer de placer toutes ses pièces le
premier, en respectant certaines contraintes de placement et en tentant, au
cas où il n’y arrive pas, de ne pas se retrouver en fin de manche avec
les éléments les plus encombrants (tour et porte).
Le système de jeu est basé sur une mise à poing fermé
(style : Aux pierres du dragon
ou ZooSIM). L’un des joueurs est désigné
chef de chantier (le rôle change à chaque tour) et il doit essayer
d’être le seul à avoir placé un élément précis
dans sa main. Si c’est le cas, il place sa pièce à l’une des extrémités
du mur qui se construit, sinon c’est le joueur ayant joué la même
pièce que lui qui peut profiter du placement. Attention : si plusieurs
joueurs devinent les intentions du chef de chantier, c’est à ce dernier
que revient le droit de placer finalement sa pièce (donc il faut être
soit tout seul, soit s’arranger pour que plusieurs joueurs jouent comme soi).
L’une des originalités
de Die Mauer est d’autoriser une mise vide, avec des effets particuliers :
– Si le chef de chantier est le seul à ne rien miser, il place la pièce
de son choix (pourquoi pas…),
– Si un seul joueur, en sus du chef de chantier, joue une mise vide, il donne
l’une de ses pièces non encore placées au chef de chantier fort
imprudent, qui la rajoute à son stock (superbe !),
– Si plusieurs joueurs n’ont rien mis dans leur main, personne ne construit
et rien ne se passe.
Lorsque l’un des joueurs
a épuisé son stock de pièces, on procède au décompte
de la manche : chacun marque des points pour les pièces non placées
(la tour vaut 15, la porte vaut 10, et les autres pièces de 1 à
6). Au bout d’un nombre de manches déterminé, le vainqueur est
celui qui totalise le moins de points.
Le jeu est plaisant, car
il est vif et fun. Il est réellement possible de bluffer ses adversaires
ou de les inciter à jouer la même pièce que vous mais en
plusieurs exemplaires, ce qui vous avantage ! La construction du mur n’est qu’un
prétexte, mais, globalement, le jeu est très épuré
et, à ce titre, c’est un bon jeu car il ne s’encombre pas de fioritures
inutiles.
Un jeu à ressortir pour terminer une soirée, surtout qu’il se
joue jusqu’à 6 participants et qu’il n’est pas du tout prise de tête.