Type de jeu | Bluff Mémoire Combinaison |
Auteur | Michael Rieneck |
Editeur (année) | Kosmos (2003) |
Nombre de joueurs | 2 |
Durée de partie | De 30 à 45 minutes |
Hasard | |
Mobilisation de réflexion | |
Reflet du thème | |
Qualité des mécanismes | |
Les + | – Le rendu du thème du jeu, – Le placement de murs en fonction de la couleur de la carte jouée, – Le bluff sympathique qu’il faut utiliser. |
Les – | – L’aspect mémoire que je parviens pas à maîtriser, – Le hasard lorsque l’on retourne une carte excellente ou terrible. |
Configuration idéale | 2 forcément |
Note subjective | 13 / 20 (première impression) |
Nombre de parties effectuées | De 1 à 5 |
Illustrations | Dessus de la boîte (17 Ko) |
Aides de jeu |
Critique générale
Dracula est l’un des jeux Kosmos sortis à Essen en
fin d’année 2003 et que j’ai mis un peu de temps avant de tester, en
raison notamment d’un problème pour comprendre une règle de jeu
assez déroutante : on n’a plus trop l’habitude des jeux de mémoire
lorsque l’on joue entre adultes.
Dans ce jeu, conçu
exclusivement pour 2 joueurs, l’un des protagonistes incarne le redouté
comte Dracula alors que l’autre se met dans la peau du bien connu Van Helsing,
chasseur de vampires à ses heures. Sur un plateau de 12 cases, joliment
illustré de dessins sombres et mystérieux, les 2 personnages vont
tenter de récupérer les 5 cartes d’objectifs appartenant à
l’autre joueur (des cercueils pour l’un, des victimes de sexe féminin
pour l’autre), sachant que 6 cartes par joueur seront placées aléatoirement
sur le plateau et que le reste constitue la main de cartes de rencontres de
chaque joueur. Le comte Dracula commence ses déplacements au port et
Van Helsing attaque les siens en partant de la station de fiacres (diagonalement
opposée). Chaque joueur dispose, en outre, d’une main de 5 cartes action,
tirées au hasard pami les 10 qui lui sont attribuées (lorsqu’il
aura épuisé sa main initiale, il jouera les 5 cartes restantes,
puis on recommencera en mélangeant à nouveau les 10 cartes). Ces
cartes action contiennent plusieurs informations : la puissance de la carte
(utile pour éliminer une mauvaise rencontre adverse), la capacité
de déplacement de la figurine (de 1 à 6, correspondant à
la distance maximale de déplacement), la couleur du bâtonnet que
le joueur peut déplacer sur le plateau (empêchant certains accès)
et, enfin, l’effet spécial de la carte (par exemple : reprenez un vampire
dans la défausse, pour le comte, regardez la main de cartes de rencontres
de Dracula, pour Van Helsing).
Le système de jeu est assez déstabilisant puisqu’à son tour un
joueur déplace son pion d’autant de cases qu’il le souhaite, en consultant
s’il en a envie, les cartes de rencontres sur lesquelles il passe. Si la carte
retournée lui appartient, il a le droit de la remplacer par une de ses
cartes (on imagine les efforts de mémoire pourl’adversaire ainsi que
les coups de bluff possibles) et il peut poursuivre son déplacement ;
en revanche, si la carte appartient à son adversaire, il doit la révéler
et en appliquer les effets :
– Si c’est une carte objectif, il la place devant lui, constituant son butin,
– Si c’est une carte Crucifix ou Amulette, il perd un point de vie (sur les
4 qu’il a au départ),
– Si c’est une carte Chasseur de vampire ou Vampire, il lui faut la combattre
(la carte d’action qu’il jouera dans la foulée indiquera la puissance
de son personnage).
Une fois que l’on s’est déplacé, on doit jouer une carte d’action,
ce qui, dans le cas d’une mauvaise rencontre, permet de voir qui gagne le combat
(si la figurine tue son adversaire, il doit placer une carte de rencontre de
sa main face cachée sur la case en lieu et place de la carte éliminée).
Si la figurine perd le combat, le joueur en question perd 1 point de vie et
la carte de rencontre reste en place.
La carte d’action jouée doit comporter une valeur de déplacement
qui est au maximum atteinte par le nombre de cases réellement parcourues
par la figurine, sous peine de perdre 1 point de vie par point excédentaire.
Puis, le joueur peut déplacer un bâtonnet de couleur afin de restreindre
les possibilités de mouvement de son adversaire (et de lui aussi par
la même occasion). Enfin, l’effet de la carte est appliquée.
Le jeu se poursuit à tour de rôle, jusqu’à
ce que l’un des joueurs ait réussi à collecter les 5 cartes objectifs
de son adversaire, ce qui met fin à la partie et désigne comme
vainqueur le joueur en question.
Dracula est un bon jeu de
bluff, mais il a tendance à faire mal à la tête du joueur
qui ne réussit pas trop dans les jeux de mémoire, et, ici, il
est clair que se souvenir de ce qui se trouve sur les cases, que ce soit à
soi ou à son adversaire, est très loin d’être chose aisée…
En tout cas , en ce qui me concerne, cela me bloque et m’empêche certainement
d’apprécier ce jeu à sa juste valeur.
On est bien dans le thème, on craint les rencontres adverses, chaque
joueur a des actions spécifiques à son personnage, en bref, on
joue à un jeu qui a du coffre et qui est bien tendu. Sur ce point-là,
je l’apprécie à sa juste valeur…