Type de jeu | Parcours Optimisation |
Auteur | Alan Moon, Aaron Weissblum |
Editeur (année) | Schmidt (2003) |
Nombre de joueurs | 2 – 4 |
Durée de partie | De 20 à 45 minutes |
Hasard | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Mobilisation de réflexion | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Reflet du thème | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Qualité des mécanismes | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Les + | – L’intelligent système de passage d’un pays à l’autre (à pieds, en bateau, en avion), – L’apprentissage culturel pour une fois dissimulé avec talent mais indéniable. |
Les – | – La place importante du hasard en début de partie surtout, – Le jeu qui a tendance à se bloquer et à s’éterniser si les joueurs ont deviné ce qu’attendent les autres et qu’ils ne lâchent rien, – La répétitivité extrême du jeu : je prends, je pose ; surtout lorsque le jeu est « bloqué », – L’inesthétisme total de l’ensemble du matériel. |
Configuration idéale | Probablement 2 ou 3 pour renforcer les aspects tactiques. |
Note subjective | 11 / 20 |
Nombre de parties effectuées | Entre 1 et 5 |
Illustrations | Dessus de la boîte (43 Ko) |
Aides de jeu |
Critique générale
Ce nouveau jeu d’Alan Moon et Aaron Weissblum a pour cadre
l’Europe d’aujourd’hui et son intérêt réside autant dans
sa mécanique de jeu originale (réalisation d’un parcours en empruntant
divers moyens de transport) que dans son côté d’apprentissage pédagogique
(les noms des pays en différentes langues).
Chacun essaie de concevoir un tour d’Europe qui le fasse transiter, étape
par étape, entre 2 pays voisins, ou entre 2 pays reliables par bateau
(lignes maritimes), voire entre 2 pays reliables par avion (couleur de fond).
Le vainqueur sera le joueur qui aura réussi le premier un parcours cohérent.
Le jeu se compose de chevalets pour positionner
ses cartes de lieux ou de transports et de ces fameuses cartes. Au départ,
chacun pioche 12 cartes faces cachées qu’il place une à une sur
son chevalet, ce qui oblige à imaginer déjà un semblant
de parcours, puisqu’il n’est pas autorisé de déplacer ses cartes
avant le jeu lui-même.
Une fois cette mise en route effectuée, et même si le parcours
de chacun n’est absolument pas cohérent pour l’instant, ce qui est plutôt
logique, chacun pourra, à son tour de jeu, piocher une carte (face visible
ou cachée) et la placer sur son chevalet puis rejeter face visible celle
qui vient de prendre sa place. Il est autorisé de rejeter la carte qui
vient d’être piochée.
Le jeu se poursuit jusqu’à ce que l’un des joueurs annonce qu’il a réussi
dans sa mission.
Le jeu est sympathique, puisqu’il mèle à
la fois jeu de parcours, d’optimisation et d’apprentissage culturel (ce n’est
pas désagréable). La vraie richesse du jeu réside cependant
dans l’obligation faite à chacun de se remettre en question dès
lors que les adversaires ont deviné son dessein : il ne sert à
rien d’attendre indéfiniment une destination unique, il vaut mieux créer
les conditions qui offrent plusieurs possibilités.
Agréable, sans être transcendant, notamment à cause d’une
répétitivité et des situations bloquées nombreuses,
Europa Tour se place comme un divertissement sympa et éminemment familial.