Type de jeu | Programmation Parcours |
Auteur | Friedemann Friese |
Editeur (année) | 2F Spiele (2003) |
Nombre de joueurs | 2 – 7 |
Durée de partie | De 30 à 45 minutes |
Hasard | |
Mobilisation de réflexion | |
Reflet du thème | |
Qualité des mécanismes | |
Les + | – Le côté série Z absolument délicieux, – Les capacités de mouvement des joueurs (7 cases en deux tours), – L’algorithme de déplacement du monstre, – Le système de poussée des pierres, – Attirer le monstre vers ses amis 😉 – L’autocollant représentant Friedemann, – La variantes possibles. |
Les – | – Le risque que les joueurs soient trop sérieux (calculs, calculs, …), – Les situations parfois ambigues. |
Configuration idéale | ? pour l’instant |
Note subjective | 14 / 20 |
Nombre de parties effectuées | Entre 1 et 5 |
Illustrations | Dessus de la boîte (45 Ko) |
Aides de jeu |
Critique générale
Décidément, Friedemann Friese nous surprendra
toujours, ou plutôt il ne nous surprend plus du tout tellement il est
hors norme ! Voilà qu’à présent il nous propose sur un
plateau une sorte de croisement entre un mauvais film d’horreur de série
Z et un vieux jeu informatique à la Boulderdash. Ce n’est pas possible
? Si, si, 2F l’a fait…
Dans Finstere Flure, chaque
joueur incarne plusieurs personnages malencontreusement enfermés dans
le repaire d’un monstre sanguinolant qui est lancé à leur poursuite.
Chaque personnage dispose d’une capacité de déplacement de 7 cases,
mais en deux tours (répartition indiquée sur les deux faces des
pions), ce qui signifie que s’il se déplace de 5 cases par exemple, il
aura une capacité de 2 cases pour le tour suivant. Très subtile,
cette méthode rythme le jeu et apporte un incontestable plaisir (ah,
voir le pôvre joueur réduit à progresser d’une seule case
alors que le monstre le talonne…).
Le monstre, quant à lui, se déplace selon un algorithme excellent
: il regarde en face de lui et sur les deux côtés (gauche et droite)
et avance d’une case dans la direction où se trouve le pion le plus proche.
Puis il ré-itère, case par case, jusqu’à atteindre une
capacité de déplacement révélé par une tuile,
ce qui génère une sorte de déplacement en zig zag, où
il va toujours au plus près. Le plus amusant et le plus caractéristique
de la bêtise de ce monstre, est que s’il voit deux pions à égale
distance, il en est tellement troublé qu’il poursuit sa route tout droit
! Bien vu.
Le but des joueurs est de faire sortir tous leurs personnages sauf un (un taux
de perte est donc autorisé 😉 avant que le monstre n’aie épuisé
deux fois sa pile de tuiles indiquant son nombre de cases de mouvement. Détail
amusant : si le monstre élimine des pions avant le premier épuisement
de sa pile, ces pions ne sont pas Game Over, mais remis au départ (tout
comme dans les jeux vidéos…).
Bien entendu, ce n’est plus le cas lors de la seconde phase, où la mort
est bien réelle à chaque passage du monstre sur un pion.
De nombreux éléments jalonnent le
parcours, comme ces rochers que les personnages peuvent pousser, exactement
comme dans l’ancêtre Boulderdash sur ordinateur. Mais oui, vous vous souvenez
surement de ce petit bonhomme qui passait son temps à pousser des pierres
en espérant ne jamais s’en ramasser une sur le tête… On s’y croirait
vraiment et c’est ici très efficace.
De nombreux compléments sont jouables (téléporteurs, cristal,
…) mais ce sont là des variantes à tester qui semblent fort
prometteuses…
Vous l’aurez compris : on
ne s’ennuie pas dans Finstere Flure et il faut vraiment y jouer au Xème
degré. Excellent et inoubliable.