For Sale

Type de jeu Enchères
Mise cachée
Auteur Stefan Dorra
Editeur (année) Ravensburger (1997)
Nombre de joueurs 3 – 5
Durée de partie Environ 15 minutes par manche
Hasard
Mobilisation de réflexion
Reflet du thème
Qualité des mécanismes
Les + – La possibilité
d’être emporté partout pour montrer ce qu’est un jeu d’enchères,
– Le système à double-détente des cartes (achat de
maisons qui deviennent la monnaie),
– Les illustrations fort sympathiques,
– La variante où il y a un bien de moins que de joueurs.
Les – – Le trop petit nombre
de tours avec trop de joueurs autour de la table.
Configuration idéale 3 ou 4 pour le contrôle du jeu
Note subjective 18 / 20 (première
impression)
Nombre de parties effectuées Entre 1 et 5
Illustrations Dessus de la boîte
(32 Ko)
Aides de jeu

Critique générale
On m’avait parlé de For Sale lorsque je recherchais,
il y a quelques temps, un jeu d’enchères à emporter partout, de
même qu’on m’avait alors parlé de High Society, réédité
l’année passée en Einfach Tierrisch. L’ayant inscrit sur ma liste
prioritaire d’achats pour Essen 2004, je peux affirmer avoir été
enthousiasmé de le trouver là-bas, surtout que je ne l’ai vu qu’une
seule fois au rayon occasion !

Dans ce jeu de pure enchère, chaque joueur
va essayer de faire fructifier son capital de départ, qui s’élève
à 15 jetons, en achetant des biens immobiliers dans un premier temps
et en les revendant dans un deuxième temps. La première phase
est une enchère classique en plusieurs tours pour s’adjuger autant de
biens que de joueurs, alors que la seconde phase est une enchère à
mise cachée pour récupérer un chèque pour le bien
immobilier misé.
La première phase présente l’originalité de contraindre
le premier joueur qui passe à prendre le bien le moins coté (valeur
de 1 à 20) et à régler la moitié de sa mise. Et
ainsi de suite jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un seul joueur, ce dernier
s’adjugeant le bien le mieux coté mais payant la totalité de sa
mise.Lorsque tous les biens immobiliers ont été vendus, la seconde
phase peut débuter.
La seconde phase correspond à la revente des biens achetés lors
de la première. On étale donc sur la table autant de chèques
que de joueurs (valeur 0, 0, puis de 3 à 20) et chacun va placer face
cachée devant lui un de ses biens immobiliers. Les cartes sont révélés
simultanément et les chèques sont attribués en fonction
de la cote des biens. On recommence ainsi jusqu’à ce que tous les chèques
aient été attribués. A ce moment-là, la partie s’arrête
et on fait les comptes : la valeur des chèques + le nombre de jetons
conservés à l’issue de la première manche. Le plus riche
gagne la partie.

D’une déroutante simplicité, For Sale
est un petit bijou de jeu d’enchères, avec son double-effet : en quelque
sorte, on achète lors de la première phase la monnaie de la seconde.
Très bien pensé, ce système vicieux permet de jolis coups
de bluff et il n’est pas rare qu’une carte de bien achetée peu chère
(valeur 12 par exemple) rapporte au final un chèque de plus haute valeur
qu’un bien payé fort cher lors de la première phase… On est
vraiment en présence d’un jeu addictif.
Histoire de pimenter encore un peu plus les parties, si besoin était,
et de rendre le jeu encore plus méchant, une variante préconise
de disposer sur la table un bien immobilier de moins que le nombre de joueurs
! Résultat : le premier à passer n’aura rien, même s’il
paie une demi-mise pour cela… Fabuleux, vraiment.

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