Type de jeu | Construction Calcul Placement |
Auteur | James Kyle |
Editeur (année) | Franjos (2001) |
Nombre de joueurs | 3 – 4 |
Durée de partie | De 30 minutes à 1 heure |
Hasard | |
Mobilisation de réflexion | |
Reflet du thème | |
Qualité des mécanismes | |
Les + | – L’esthétique du matériel, – Le système ingénieux des cartes : elles ont de multiples fonctions, – La création d’un train évolutif devant soi, au gré de l’accrochage et de la livraison de wagons, – Les 2 niveaux de règles (même si la version avancée semble nécessaire immédiatement). |
Les – | – La très faible intéraction dans le jeu de base : chacun joue de son côté, – La relative linéarité du jeu : on se laisse guider par sa main de cartes sans surprise. |
Configuration idéale | ? pour l’instant |
Note subjective | 14 / 20 (première impression) |
Nombre de parties effectuées | Entre 1 et 5 |
Illustrations | Dessus de la boîte (26 Ko) |
Aides de jeu |
Critique générale
FrachtExpress est un jeu de cartes original puisqu’il propose
aux joueurs de créer des voies de chemin de fer (c’est à la mode…)
avec celles-ci, tout en les utilisant pour construire son propre train (ajout
de wagons) et payer les coûts d’avancée sur les voies. Autrement
dit, on se retrouve avec un jeu qui fait penser à San
Juan, par son côté cartes multi-fonctions, mais celui-ci est
sorti 3 ans avant et a même été sacré Meilleur jeu
de cartes aux USA en 2001.
Dans ce jeu, chaque joueur
va donc essayer de récolter un maximum de points, ceux-ci s’obtenant
exclusivement par la livraison de wagons dans des gares identifiées,
après avoir été préalablement accrochés dans
d’autres gares.
Le plus simple, pour bien comprendre le mécanisme, est de détailler la signification de chaque partie d’une carte de jeu : – Les rails permettent d’allonger le réseau commun en cours de construction, où figure déjà l’ensemble des gares du jeu (identifiées par une lettre de A à J), – La valeur inscrite dans un wagon (ici : 6) indique le nombre de points de victoire que rapporterait la livraison de ce wagon, ainsi que le nombre de tronçons que l’on peut parcourir si l’on utilise la carte pour déplacer sa locomotive, – La lettre de droite (ici : D) indique dans quelle gare il est possible d’accrocher ce wagon, – La lettre de gauche (ici : F) indique dans quelle gare il faut livrer ce wagon, – La valeur inscrite dans un dé (ici : 4) indique le nombre maximum de wagons que le train qui veut se déplacer en utilisant cette carte doit contenir, ainsi que le nombre de cartes que l’on peut piocher si l’on utilise cette carte pour renforcer sa main.A son tour de jeu, chaque joueur, après avoir pioché une carte de la pioche, peut réaliser autant d’actions qu’il le souhaite parmi les suivantes et plusieurs fois la même s’il le souhaite : – Ajouter une carte de rail au réseau commun, – Modifier une carte de rail, en laissant au moins les mêmes options qu’auparavant, – Accrocher un wagon, si sa locomotive se trouve dans une gare adéquate et qu’il peut placer en tant que wagon l’une de ses cartes, – Livrer un wagon, si sa locomotive se trouve dans l’une des gares qui lui permet de le faire (placement du wagon livré face cachée sous sa carte de locomotive), – Déplacer sa locomotive, en comparant la valeur de la carte au nombre de wagons de son train, et la faisant progresser du nombre de tronçons indiqué dans le wagon au sommet de sa carte, – Piocher autant de cartes que la valeur de la carte qu’il défausse (action arrêtant le tour du joueur). |
Le jeu se poursuit dans
le sens des aiguilles d’une montre, jusqu’à ce que l’un des joueurs ne
puisse pas piocher la quantité requise de cartes, ce qui met fin à
la partie. Chaque joueur comptabilise alors les valeurs des wagons livrés
et le joueur totalisant le plus grand total est déclaré vainqueur.
FrachtExpress n’est pas
un jeu facile, au sens où on passe son temps à essayer d’optimiser
ses accrochages et ses livraisons, tout en gardant un oeil sur l’épaisseur
du paquet de cartes qu’il reste à piocher (défausse y compris).
Le jeu se révèle assez solitaire et liénaire, avec des
tours où chaque joueur joue dans son coin les meilleures cartes qui lui
conviennent. Il est assez rare, finalement, d’augmenter la taille du réseau
commun, puisque, ce faisant, on ouvre de nouvelles possibilités pour
l’ensemble des joueurs. De plus, il est très difficile d’espérer
gêner un adversaire, puisqu’il est peu fréquent d’arrêter
sa locomotive sur une voie (le phénomène de poussée des
locomotives, assez attirant au départ, ne semble pas vraiment utilisée
dans les faits).
Reste que ce jeu ne serait pas vraiment le même sans ses règles
avancées, qui lui ouvrent de nettes possibilités : chaque gare
visitée par une locomotive génère un effet particulier
qui doit conduire à une interaction beaucoup plus marquée. Par
exemple, la gare D permet au joueur actif de fermer une autre gare en plaçant
sur celle-ci une carte de sa main, devenant ainsi un tronçon de voie
comme un autre, jusqu’à ce qu’un autre joueur ne la ré-ouvre en
passant à son tour dans la gare D et qu’il consacre une de ses cartes
à la fermeture d’une autre gare… Très intéressant n’est-ce
pas…
Fracht Express est un joli
jeu, au format restreint, qui doit se bonifier avec les parties. Gageons que
je le propose souvent à mon groupe de joueurs.