Type de jeu | Placement Bluff |
Auteur | |
Editeur (année) | Hans Im Glück () |
Nombre de joueurs | 2 – 4 |
Durée de partie | De 30 à 45 minutes |
Hasard | |
Mobilisation de réflexion | |
Reflet du thème | |
Qualité des mécanismes | |
Les + | – L’esthétique du matériel, – L’usage du hollandais volant, joué par n’importe quel joueur pour compléter un encerclement, – L’élimination d’un vaisseau en cas d’encerclement sans abordage, – Les conditions de fin de partie obligeant à être attentif et à ne pas trop attendre, – Les axes de jeu : tenter de se concentrer sur certains vaisseaux et d’en doubler la valeur, … |
Les – | – La pauvreté tactique du jeu : obligation de faire avec les cartes en main, – La répétitivité des coups, – L’obligation de prier pour avoir l’une des 2 cartes qui manquent pour obtenir un jeton précis (la dernière sera jouée grâce au hollandais). |
Configuration idéale | ? pour l’instant |
Note subjective | 10 / 20 |
Nombre de parties effectuées | Entre 1 et 5 |
Illustrations | Dessus de la boîte (56 Ko) |
Aides de jeu |
Critique générale
Freibeuter est un jeu de pose de pions dans des cases en
fonction de cartes de coordonnées que l’on a en main. Il faut réussir
à encercler des jetons avec une majorité de bateaux avoisinants,
sans oublier d’avoir aborder le vaisseau cible.
Le thème, totalement artificiel, permet néanmoins de simuler l’organisation
de bandes de pirates, qui tentent de s’allier pour piller des vaisseaux et qui
se rétribuent en fonction de l’implication dans les encerclements : si
un vaisseau pillé rapporte 15 points de victoire au bateau qui l’aborde,
mais qu’il a nécessité le soutien de 3 bateaux adverses pour parvenir
à l’encercler, il devra donner 3 dollars à chacun d’entre eux,
soit un total de 9 dollars. Si les 3 bateaux appartiennent au même joueur,
ce dernier touchera donc 9 dollars du même joueur, qui, lui, n’aura gagné
en fin de compte que 6 points de victoire (et en plus, il risque de s’endetter
car les points de victoire ne peuvent pas être convertis en argent pendant
la partie).
Le jeu est assez simple
à jouer mais l’on devine qu’il est possible de jouer selon différents
axes :
– Tenter d’aborder le maximum de vaisseaux, quitte à payer beaucoup en
retour aux bandes adverses pour encercler,
– Tenter de s’approprier les jetons trésors de pirate qui rapportent
des liquidités aux bateaux qui les encerclent,
– Bluffer ses adversaires en attendant le dernier moemnt pour révéler
ses plans (encerclement, abordage ou blocage en jouant le hollandais),
– S’emparer de vaisseaux tous identiques et tenter d’en doubler les gains grâce
au jeton approprié…
Bref, les possibilités
de jeu paraissent assez importantes et renouvelés. Dans la réalité,
malheureusement, il n’en est rien, car on est constamment bloqué par
les cartes piochées : si vous avez la carte qui va bien, tant mieux,
sinon vous risquez d’attendre très longtemps pour rien une carte précise.
Aussi, il convient de ne pas tirer trop de plans sur la comète et de
jouer en dilettante, en espérant que le gagne petit saura vous assurer
juste un peu plus de gain que vos adversaires. A la limite, vous pouvez aussi
espérer qu’ils commettront des erreurs de jugement et qu’ils joueront
à l’endroit où vous auriez aimé le faire, ce qui, au pire,
vous permettra de compléter l’encerclement grâce au bateau du hollandais
: un mal pour un bien.
Le jeu n’est pas déplaisant
mais il est frustrant. Je ne le classerais pas dans les grands jeux, mais simplement
dans les jeux inaboutis qui souffrent d’un manque de finition pour être
excellents. Dommage.