Goldbräu

Type de jeu Gestion
Conquête
Bluff
Auteur Franz-Benno Delonge
Editeur (année) Zoch (2004)
Nombre de joueurs 3 – 4
Durée de partie De 1 heure à 1 heure 30 minutes
Hasard
Mobilisation de réflexion
Reflet du thème
Qualité des mécanismes
Les + – Le thème du jeu
que j’apprécie beaucoup,
– Le mécanisme de choix d’une action cachée,
– Les gros dilemmes à chaque tour,
– Les obligatoires rapprochements avec certains autres joueurs,
– Le système de contrat avec les brasseries.
Les – – La répartition
aléatoire des parts sociales au départ (perte de 2 pts pour
ça dans ma note).
Configuration idéale ? pour l’instant
Note subjective 15 / 20 (première
impression)
Nombre de parties effectuées Entre 1 et 5
Illustrations Dessus
de la boîte (27 Ko)
Aides de jeu

Critique générale
Sorti cette année 2004 à Essen, Goldbräu
est l’un des très rares jeux qui prend pour thème l’industrie
de la bière en Allemagne, et beaucoup devineront que ce jeu m’a tout
de suite fait de l’oeil, tant je pense être un amateur de ce breuvage…
En plus, quand je vois que l’auteur est le même que celui de Dos
Rios
, et qu’il y a visiblement un système de barrières qui
progressent un peu à la Löwenherz,
j’en vien même à penser que ce jeu pourrait devenir un incontournable
absolu de ma ludothèque, s’il tourne bien, évidemment…


Sur la gauche une brasserie, sur la droite un jardin à bière,
les deux établissements ayant un patron de même couleur et
un contrat les lie…

Simultanément, chaque joueur choisit l’une de ses 3 cartes action
et la place face cachée sur la table. Elles sont retournées
simultanément et les actions sont résolues dans l’ordre
suivant :
Agrandir la superficie d’un jardin d’une case (de deux si le
joueur est seul sur ce choix) : il suffit de déplacer les barrières
marrons d’un de ses jardins et de l’agrandir d’une case,
Réaliser un contrat / nommer un patron (deux fois si le
joueur est seul sur ce choix) : si on est patron d’une brasserie et d’un
jardin, il est possible d’indiquer par un marqueur de brasserie que ce
jardin travaille avec elle. Si on préfère, on peut tenter
de nommer un patron à sa couleur dans un jardin ou une brasserie,
où l’on possède au moins une part sociale. Le patron en
place, s’il a plus de parts sociales que l’ensemble des autres joueurs
réunis, peut rester en place.
Acheter une carte de parts sociales (le coût dépend
du nombre de joueurs ayant fait ce choix :2 si on est seul, 5 si on est
2 et 8 si on est 3 ou 4) : on choisit la carte de son choix (une visible)
ou une carte cachée. On place alors un cube à sa couleur
sur le lieu en question (il est possible de garder la carte cachée
si elle a été piochée telle quelle, pour bluffer
plus tard). Les cartes Ivrogne et Jolie serveuse permettent de déplacer
les jetons respectifs sur le plateau.


Le plateau, riche d’informations, montre que les jardins à bière
n’ont pas tous la même superficie…

Dans ce jeu, chaque joueur est un investisseur qui va tenter de faire
fructifier son capital en achetant des parts sociales dans des brasseries
et des jardins à bières, en plaçant des patrons talentueux,
en accroissant la surface des jardins où ils sont tenanciers, en
réalisant des contrats avec des brasseries qui leur sont favorables,
et, enfin, en essayant de ne pas trop être pénalisé
par la présence d’un ivrogne peu recommandable qui traîne,
le soir, dans les jardins de la région. Ah, si, j’oubliais, il
y a aussi la jolie serveuse à ne pas négliger, celle-ci
ayant des atouts qui tendent à augmenter l’affluence dans les jardins
où elle se trouve…Au début de la partie, chacun place des parts sociales tirées
aléatoirement dans des jardins et/ou des brasseries (cubes colorés)
et 2 ou 3 patrons à sa couleur (gros pion). Puis, 2 cartes de parts
sociales sont alors retournées face visible, proposées à
la vente pour ce tour.


La pile de cartes de parts sociales propose pour ce tour de jeu une
carte de Jolie serveuse ainsi qu’une carte du jardin à bière
du Clairon…

Un jour de semaine est alors passé et on passe au
suivant. Dès que 7 tours ont eu lieu, le jour de paie est alors
effectif et on va donc distribuer des revenus aux joueurs, en fonction
de leurs positions dans les jardins et les brasseries.
Sans entrer dans les détails, il faut savoir qu’un jardin rétribue
la brasserie avec laquelle il travaille pour la moitié de son chiffre
d’affaire, que l’ivrogne fait perdre 12 thalers et que la jolie serveuse
en fait gagner 20. Au final, chaque joueur encaisse des revenus proportionnellement
à son nombre de parts sociales dans les différents établissements.
Puis une nouvelle semaine commence et le jeu s’achève au bout de
3, consacrant le joueur le plus riche.

Goldbräu est un jeu très réussi qui séduit
vraiment le joueur que je suis. Malheureusement, un énorme déséquilibre
l’empêche de prétendre aux meilleures places de ma notation,
puisque le tirage aléatoire initial des parts sociales a tendance
à générer du grand n’importe quoi et des écarts
de position scandaleux : plus de parts dans les brasseries que les autres
? vous avez sûrement gagné ! Je sais très bien que
ce défaut est corrigeable (et qu’il doit impérativement
l’être d’ailleurs), mais je trouve dommage que le jeu de base ne
propose pas une mise en place plus élégante qu’un simple
tirage au sort des positions…

Variante de placement
initiale (à tester)

– Faire un tas des 24 cartes de brasseries et un tas des
36 cartes de jardins à bière,
– Demander à chaque joueur de piocher 2 carte de brasserie et 4 de jardins
à bière à 4 joueurs ; 3 de brasserie et 5 de jardins à
bière à 3 joueurs,
– A 3 joueurs, si un joueur a tiré 3 cartes de la même brasserie,
il en écarte une, et en pioche une nouvelle.
Cette variante élimine les majorités imprenables initiales que
l’on pouvait rencontrer dans les brasseries du jeu de base. Elle renforce le
suspens et maintient un équilibre des positions des joueurs.

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