Habana Taxi

Type de jeu Négociation
Bluff
Auteur Dominique Ehrhard
Editeur (année) Erudia jeux.com (2004)
Nombre de joueurs 3 – 7
Durée de partie De 15 à 30 minutes
Hasard
Mobilisation de réflexion
Reflet du thème
Qualité des mécanismes
Les + – Le format de la boîte,
– L’idée générale du jeu : originale et logique.
Les – – L’impossibilité
d’anticiper quoi que ce soit (cartes événements),
– Le manque d’intérêt d’aller dans tel ou tel taxi,
– L’omission de certains points de règles,
– L’incroyablement faible nombre de feuilles de marque sur le bloc fourni
(9 sur le mien !),
– Le faible impact des dépenses de chacun sur le score final.
Configuration idéale ? pour l’instant (en tout cas pas 3, ni 4)
Note subjective < 10
Nombre de parties effectuées Entre 1 et 5
Illustrations Dessus de la boîte
(33 Ko)
Aides de jeu

Critique générale
Dans la série des jeux de poche, style Toc
Toc Toc !
ou Comme des mouches,
mais chez un autre éditeur (un p’tit nouveau : Erudia Jeux.comm), il
existe un petit jeu sur le tourisme à Cuba : Habana Taxi, conçu
par le talentueux Dominique Ehrard, auteur entre autres de Méditerranée.

Dans Habana Taxi, on a affaire
à un petit jeu de bluff et de négociation, où chaque joueur
incarne un touriste qui essaie de visiter le maximum de sites représentatifs
de Cuba. Pour ce faire, chacun dispose d’une feuille de marque sur laquelle
il note ses dépenses et les sites effectivement visités, ainsi
qu’une main de cartes constituées de 2 ou 3 cartes Taxi (rouge, jaune
et vert), 2, 3, 4 ou 5 cartes événements et 1 carte leurre. A
ce moment précis, on se sent à la fois proche de Löwenherz
(en ce qui concerne les cartes taxi pour indiquer lequel on prend, par analogie
aux cartes n° d’action) et de Viva
il Re !
(en ce qui concerne les cartes événements et la carte
leurre, par analogie aux cartes votes Non et la seule carte Oui). Si, si, c’est
possible…
Le principe général du jeu est simple et séduisant : à
chaque tour, on retourne une carte Destination listant 3 sites touristiques
parmi les 15 possibles et chaque joueur doit placer face cachée 2 cartes
de sa main : une carte Taxi (celui qu’il emprunte) et une carte événement
ou leurre (selon s’il veut « pourrir » certains de ses adversaires.
Bien entendu, il est possible de dire tout et n’importe quoi afin de router
les autres joueurs dans un taxi plutôt qu’un autre, mais comme chacun
procède de même, c’est le chaos le plus total au moment de faire
son choix.
Les cartes Taci sont alors retournées simultanément et les joueurs
ayant choisi le même taxi voyageront ensemble, minimisant du même
coup les frais de chacun, à condition toutefois que les joueurs impliqués
réussissent à s’entendre en moins de 3 minutes pour la division
du tari. A ce stade-là, toutes les négociations sont possibles
entre les joueurs impliqués et seule une entente leur permettra d’avancer
(sinon, le Taxi ne les conduira nulle par, ce qui laisse supposer qu’un joueur
« parasite » puisse monter dans un taxi et ne souhaite rien payer du
tout…).
Lorsque tous les joueurs ont terminé leurs négociations et que
les frais ont été acquittés (comptabilisés sur la
feuille de marque individuelle), la seconde carte jouée par chacun est
alors retournée et c’est à ce moment précis que le chaos,
déjà fort présent, se taille la place du roi : les cartes
en question peuvent éliminer d’un taxi le joueur ayant payé le
moins ou faire arriver le taxi d’un autre groupe avant le vôtre même
si vous êtes moins chargés, … Bref, j’aurais tendance à
trouver cet aspect nettement trop bouleversant pour être vraiment intéressant.
Enfin, lorsque les effets des cartes ont été appliquées,
elles sont défaussées à l’exception des cartes Leurre qui
reviennent dans la main des joueurs.
On procède ensuite à la notation des monuments réellement
visités, en sachant que le taxi le moins chargé arrive en premier
et permet aux joueurs qui le composent de cocher les 3 sites de la carte Destination,
le taxi un peu plus chargé permettra de visiter 2 monuments sur les 3
et, enfin, le taxi le plus chargé permet de cocher un seul monument.
Bien entendu, sous réserve des cartes événements sus-citées…
Les règles sont particulièrement confuses sur ce point, puisqu’elles
n’indiquent pas clairement si les joueurs au sein d’un même taxi arrivé
en seconde ou troisième position doivent cocher ou non les mêmes
monuments. Et, soit dit en passanrt, ce n’est pas le seul point de règle
litigieux.
Un nouveau tour commence alors avec une nouvelle carte Dstination et lorsque
l’un
des joueurs a visité les 15 monuments
ou lorsque la pile des 10 cartes Destination est épuisée, la partie
s’arrête et on procède au décompte final. Celui-ci se veut
simple : 2 point par monument visité + un certain nombre de points selon
son rang dans les dépenses. Cependant, ce dernier point est plus un voeu
pieux qu’une réalité marquante : celui qui a dépensé
le moins rajoute 6 points à son score, le suivant 5 points, le suivant
4 points, etc… Vous comprenez aisément que ce système de décompte
n’est pas vraiment rédibitoire pour celui qui veut dépenser comme
un forcené en voyageant tout seul, par exemple. D’ailleurs, les scores
finaux sont tellement serrés que l’on a plutôt l’impression de
les avoir obtenus aux dés qu’en jouant avec tactique une partie de jeu…
Vraiment le point le plus noir du jeu.

Habana Taxi est donc clairement
un jeu qui m’aura laissé sur ma fin. On pourra me dire que la configuration
idéale est d’être très nombreux 6 ou 7, mais d’après
différents joueurs avec qui j’en ai discuté, ils n’ont aimé
ni le jeu à 3, ni le jeu à 7. Comme vous le verrez dans mon compte-rendu
de partie, je n’ai pas vraiment accroché au jeu à 4. Alors, à
combien faut-il y jouer pour se faire plaisir ?
Mon avis n’est pas définitif, certes, mais je suis plutôt très
dubitatif sur ce jeu, qui m’a semblé d’un chaotique extrême. D’ailleurs,
venant de Dominique Ehrhard, je suis franchement surpris… Dans tous les cas,
sachez que ce jeu est fonctionnel (format de poche), mais qu’en ce qui me concerne,
ce n’est vraiment pas celui qui je mettrais dans la poche pour emporter partout.
En fait, je ne suis pas très jeu léger, alors, suis-je la bonne
cible ?

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