Type de jeu | Placement Combinaison |
Auteur | Eric Solomon |
Editeur (année) | Franjos (2000) |
Nombre de joueurs | 2 |
Durée de partie | De 45 minutes à 1 heure |
Hasard | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Mobilisation de réflexion | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Reflet du thème | Inapproprié |
Qualité des mécanismes | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Les + | – L’esthétique pourtant épurée du plateau rempli, – L’inversion des rôles entre les joueurs, – La profondeur importante du jeu, – Le fait que les jetons placés sur le plateau ne peuvent être déplacés que par un seul joueur. |
Les – | – La difficulté pour anticiper, – Le système de comptage très (trop ?) complexe. |
Configuration idéale | 2 joueurs (seule possibilité) |
Note subjective | 16 / 20 (première impression) |
Nombre de parties effectuées | Entre 1 et 5 |
Illustrations | Dessus de la boîte (16 Ko) |
Aides de jeu |
Critique générale
Vous aimez les jeux où les joueurs n’ont pas les
mêmes objectifs ? où le jeu se déroule en 2 manches où
l’on inverse les positions ? où les règles simplissimes offrent
maintes possibilités ? Si tel est le cas, vous devriez adorer Hyle 7,
un puissant jeu de placement et de combinaison proposé par Franjos en
2000 et dont l’intérêt se révèle
au fur et à mesure des parties. C’est un vrai jeu dissymétrique.
Dans ce jeu, qui se déroule
en 2 manches successives, l’un des joueurs incarne le chaos, l’autre l’ordre,
puis les rôles sont inversés. Le chaos a pour mission de piocher
un jeton de couleur parmi un effectif de 49 (7 par couleur) puis de le placer
sur le plateau (damier carré de 7 cases de côté). L’ordre,
quant à lui, a pour mission de déplacer, s’il le souhaite, l’un
des jetons du plateau selon la ligne ou la colonne où il se trouve, exactement
comme la tour aux échecs. L’objectif du joueur interprétant l’ordre
est de constituer des palindromes à l’aide des couleurs de jetons. Pour
mémoire, un palindrome est une suite de jetons qui peut être lue
identiquement dans un sens comme dans l’autre. Par exemple, ROUGE VERT BLEU
VERT ROUGE est un palindrome de longueur 5, contenant en lui-même un autre
palindrome de longueur 3 : VERT BLEU VERT. Autre exemple : JAUNE VERT JAUNE
VERT JAUNE est un palindrome de longueur 5, contenant en lui-même 3 palindromes
de longueur 3 : JAUNE VERT JAUNE puis VERT JAUNE VERT et enfin JAUNE VERT JAUNE.
Tout palindrome est de longueur minimale 2 et peut être composé
de plusieurs couleurs ou d’une seule. Ainsi, VERT VERT VERT VERT est un palindrome
de longueur 4, contenant en lui-même 2 palindromes de longueur 3 et 3
palindromes de longueur 2.
Lorsque l’ensemble du damier est rempli, on procède au décompte,
sachant qu’il faudra alors comptabiliser l’ensemble des lignes et des colonnes
du damier, soit un total de 14 blocs. L’ordre marque un nombre de points égal
à la somme des longueurs de chaque palindrome réalisé.
On place alors l’ensemble des jetons dans le sac pour la seconde manche et les
joueurs intervertissent les rôles. Le nouvel ordre marque un nombre de
points de la même manière que précédemment et le
gagnant de la partie est celui qui aura réalisé le meilleur score
en tant qu’ordre.
On devine clairement à
le lecture de ce résumé des règles que le jeu est éminemment
mathématique et qu’il plaît en priorité aux amoureux des
problèmes de ce genre. En ce qui me concerne, j’avoue éprouver
un faible pour tous ces jeux logiques et il est normal que j’apprécie
Hyle 7.
Dans le genre prise de tête, ce jeu fonctionne très bien, et le
seul vrai reproche que l’on pourrait lui faire est qu’il est vraiment difficile
d’anticiper en début de partie.
Mais à part ça, c’est du bonheur sur table 😉