Type de jeu | Construction Parcours Gestion de main de cartes |
Auteur | Alan Moon |
Editeur (année) | Amigo () |
Nombre de joueurs | 2 – 6 |
Durée de partie | Environ 30 minutes par manche (autant de manches que de joueurs) |
Hasard | |
Mobilisation de réflexion | |
Reflet du thème | |
Qualité des mécanismes | |
Les + | – Le graphisme des cartes de jeu, – Les multiples stratégies, – Repousser le moment du placement de villages intéressants, – L’option de piocher 3 cartes et d’en rejeter 4 (une vraie drogue…). |
Les – | – La place du hasard dans le tirage des cartes, – La durée excessive de la phase de construction, – Certains bugs : coût trop faible de suppression de village, stratégie basé sur la carte Or et le demi-tour. |
Configuration idéale | Certainement 5 ou 6 joueurs |
Note subjective | 13 / 20 |
Nombre de parties effectuées | Entre 1 et 5 |
Illustrations | Dessus de la boîte (35 Ko) |
Aides de jeu |
Critique générale
Ce petit jeu d’Alan Moon, basé sur le monde d’Elfenland,
jeu d’optimisation de parcours réputé, est tout particulièrement
destiné aux amoureux des elfes et autres farfadets, anciens rôlistes
ou non, qui retrouveront dans cette petite boîte une foule de dessins
et de termes extrêmement bien choisis.
Dans ce jeu, chaque joueur incarne un prince elfe qui tente de devenir roi,
suite à la disparition du précédent. Pour ce faire, les
princes elfes vont se balader de village en village, en tentant de collecter
le maximum de richesses, sachant que le plus riche à l’issue d’un nombre
de manches variable (nombre de joueurs en général) est déclaré
vainqueur et sacré Roi des Elfes.
Le jeu se déroule donc en plusieurs manches,
chacune étant constituée de 2 phases distinctes : la phase de
construction, où chaque prince va s’efforcer de créer un royaume
favorable devant lui, tout en plaçant judicieusement des obstacles pour
ses adversaires (voleurs, arbre, monstre marin, …), et la phase de déplacement,
durant laquelle chaque prince elfe va parcourir le monde créé
dans le sens des aiguilles d’une montre, sans pouvoir éviter un seul
village.
Lors de la phase de construction, les villages placés dans les royaumes
vont indiquer dans quel environnement se trouve les personnages (forêt,
montagne, désert,…) et vont donc obliger les joueurs à utiliser
des modes de déplacement en phase 2 qui soient en corrélation
avec les environnements successifs. Par exemple, afin de rejoindre un village
montagneux, il est possible de grimper sur le dos d’une licorne ou d’un dragon
pour une carte, de se laisser porter par un nuage magique pour une carte également,
ou de se laisser tirer par un wagon troll ou un vélo elfe pour 2 cartes.
Le nombre de cartes nécessaires est indiqué sur chaque carte.
Certains environnements sont plus difficiles à parcourir que d’autres
(océan, désert et montagne) et le nombre de cartes autorisées
est donc réduit en conséquence. En revanche, ce sont précisément
ces villages reculés qui sont les plus lucratifs !
König der Elfen est donc un très bon
jeu de cartes, avec une thématique accrochante à défaut
d’être bien rendue (graphismes et termes sont bien choisis mais la cohérence
avec les mécanismes est quasi-inexistante : imaginez la possibilité
de supprimer un désert pour 2 pièces d’or…). Il plaira en toute
certitude aux amateurs des mondes médiévaux-fantastiques, et se
révélera assez subtil dans ses axes tactiques et les choix à
effectuer (quand et où jouer un village basé dans l’océan
?) pour séduire un public plus large de joueurs.
Plusieurs bémols pour que ce jeu soit une perle :
– La durée de la partie est incroyablement sous-estimée sur la
boîte : 45 minutes ! En fait, la première manche excède
déjà cette durée…
– Le hasard peut se révéler très frustrant, car si vous
ne piochez pas de carte Or ou voleur, vous aurez beaucoup de difficultés
pour gagner des pièces. D’un autre côté, l’intérêt
de ce jeu réside aussi dans l’optimisation de la gestion de sa main de
cartes…
– Des bugs évidents sautent aux yeux des joueurs et requerront
des aménagements pour rendre le jeu plus fin : le coût de suppression
d’un village dans son royaume est nettement sous-évalué puisqu’il
est trop commode de pouvoir retirer un village en bordure de rivière
pour seulement 2 pièces d’or. Peut-être ce coût devrait-il
être inversement proportionnel à la valeur du village ou fonction
de sa capacité à remplacer ce village par l’un de sa main.
Un jeu méconnu, à découvrir
si vous avez la chance de le dénicher…