Type de jeu | Gestion Combinaison Enchères |
Auteur | Bruno Faidutti, Bruno Cathala |
Editeur (année) | Asmodée (2004) |
Nombre de joueurs | 3 – 5 |
Durée de partie | De 1 heure à 1 heure 30 |
Hasard | |
Mobilisation de réflexion | |
Reflet du thème | |
Qualité des mécanismes | |
Les + | – Le bon rendu du thème, – Le design général du jeu, – Le pervers système d’enchères : le paiement est redivisé entre les joueurs, dans l’ordre inverse du choix des cartes, – La prise de risque liée à la découverte d’or dans les mines, – L’importance d’être maire de villes pour renflouer ses caisses. |
Les – | – Le toujours important nombre de cartes spéciales, – Avoir la malchance que le joueur placé à votre gauche gagne plusieurs enchères (vous choisirez votre carte en dernier), – Le fait que lorsque l’on mène le jeu, on gagne toujours plus, difficile à arrêter. |
Configuration idéale | ? pour l’instant |
Note subjective | 15 / 20 |
Nombre de parties effectuées | Entre 1 et 5 |
Illustrations | Dessus de la boîte (43 Ko) |
Aides de jeu |
Critique générale
Le nouveau jeu des 2 Brunaux (Bruno Faidutti des plaines
et Bruno Cathala des montagnes) est une réussite, certainement celui
que je préfère de ces deux auteurs, car ils ont réussi
à créer un jeu à la fois amusant et tactique, au thème
très bien rendu et favorisant une certaine forme de prise de risque toujours
plaisante dans les jeux d’ambiance un tantinet sérieux.
Dans ce jeu, chaque joueur est un chercheur d’or
qui essaie d’amasser un maximum de capitaux, ceux-ci se mesurant en fin de partie
en fonction de 3 critères : l’or effectivement en possession du joueur,
la valeur potentielle des mines achetées et enfin le nombre de fois où
le joueur est maire d’une ville. Le jeu est fluide et les tours s’enchaînent
facilement :
– Etalement d’autant de cartes que de joueurs : cartes de mines et cartes spéciales,
– Enchères pour le choix des cartes, le plus enchérisseur payant
la moitié de ce qu’il a annoncé à son voisin de droite,
la moitié de la moitié au suivant, et ainsi de suite. En contre-partie
il choisit sa carte en premier et la place devant lui dans sa zone individuelle,
puis son voisin de gauche fait de même, et ainsi de suite. Les effets
des cartes sont joués immédiatement.
– Deux dés à 6 faces sont jetés par le plus enchérisseur
visant à récompenser certains chercheurs d’or. La somme des dés
fournit un nombre de 2 à 12 et chaque joueur regarde s’il possède
des mines avec cette valeur, ce qui lui octroie un gain en or qui est fonction
de la difficulté à obtenir ce nombre (exemple : sur un 7 on gagne
moins que sur un 2).
– S’il reste assez de cartes dans la pioche, on repart pour un tour.
Le jeu tourne très bien et on n’a vraiment
pas l’impression de voir passer le temps, tant il est intéressant de
voir comment gêner untel en achetant une carte avant lui ou en essayant
de devenir extrêmement puissant dans une ou deux villes données.
En effet, dès que vous possédez plus de cartes que les autres
dans une couleur de mines (minimum 2), vous devenez maire de la ville en question
et, par la suite, à chaque fois qu’une carte de la même couleur
est vendue, vous récupérez du joueur qui s’en munit une somme
égale au nombre de cartes mines que vous possédez dans cette couleur.
D’où de fréquents dilemmes entre blinder sa ville (en achetant
soi-même les cartes) et laisser les autres les prendre pour encaisser
de l’argent (au risque de perdre la majorité et donc la position de maire).
Le seul vrai défaut du jeu, à mon avis, est de favoriser le joueur
qui prend la tête, car il peut souvent gagner des enchères (plus
riche) et donc prendre la carte de son choix en premier, pour devenir encore
plus fort. Par la suite, ses positions dominantes de maires lui permettent d’engranger
encore plus de capitaux, et ainsi de suite. Cette impression mise à part,
le jeu La Fièvre de l’Or est clairement une réussite et je pense
que si deux joueurs se battent pour la gagne, cela ne peut qu’atténuer
l’effet énoncé ci-dessus.
Décidément, les deux Brunaux (un Brunal, deux Brunaux !) nous en font voir en ce moment et ce jeu
risque bien de devenir l’un de mes favoris pour initier de nouveaux joueurs
au jeu moderne.