Type de jeu | Objectif secret Construction |
Auteur | Philippe des Pallières |
Editeur (année) | Asmodée (2002) |
Nombre de joueurs | 2 – 4 |
Durée de partie | De 30 à 45 minutes |
Hasard | |
Mobilisation de réflexion | |
Reflet du thème | |
Qualité des mécanismes | |
Les + | – La couleur cachée, – La gestion de l’abandon, – Jouer un loup en dehors de son tour. |
Les – | – L’absence de tuile village/forêt plus dangereuse que les loups, – Le recto/verso des tuiles, – Le manque de stratégie développable. |
Configuration idéale | 3 joueurs (car 1 couleur est inutilisée) |
Note subjective | 13 / 20 |
Nombre de parties effectuées | Entre 6 et 10 |
Illustrations | Dessus de la boîte (57 Ko) Exemple de configuration (112Ko) Tuile du loup ouh ouh… (12 Ko) Partie en cours (66 Ko) |
Aides de jeu | Paravent individuel (807 Ko) |
Critique générale
Ca y est, il est sorti ce joli petit jeu de Philippe des
Pallières. Et j’avoue que je l’attendais de pied ferme (de mouton)…
Et oui, lorsque, comme moi, on apprécie énormément Carcassonne,
on ne peut qu’être impatient à l’idée d’essayer La guerre
des moutons. Il est vrai qu’il est impossible, n’en déplaise à
son auteur, de ne pas faire le rapprochement entre ces deux jeux.
Alors, que donne-t-il ce jeu de tuiles à
la mode du loup et du mouton ? A vrai dire, rien que la boîte a de quoi
séduire : petit format, dessin sympa, couleurs attractives, bonne résistance.
Une fois le précieux sésame ouvert, on n’est pas déçu
non plus : tuiles très épaisses et en grand nombre, deux jolis
sacs pour la pioche et une règle en français (à ce sujet,
petit bémol : plusieurs ambiguités relevées).
En ce qui concerne le jeu en lui-même, il
est clair que dans un premier temps il est très déroutant car
le graphisme est chargé et certains mécanismes sont, sinon innovants,
tout au moins pas très courants :
– On ne connaît que sa propre couleur de moutons et la garder secrète
tout en construisant de grands prés semble relativement subtile. Deviner
la couleur des autres joueurs tourne également à la véritable
enquête d’observation…
– Les tuiles sont recto-verso, ce qui décuple les possibilités.
– Pouvoir jouer loups et chasseurs à tout instant, même en dehors
de son tour est, à mon sens, une véritable force de ce jeu. En
effet, sachant qu’une forêt où se trouve un chasseur ne peut plus
accueillir de loup, il est extrêmement tentant de mettre son enclos à
l’abri en plaçant un chasseur dans la forêt voisine. Mais, agir
ainsi révèle très certainement votre couleur de moutons…
On imagine assez l’ambiance qui règne autour d’une table où les
joueurs souhaitent jouer tous en même temps des loups et des chasseurs.
– Le nombre de tuiles piochées est égal au nombre de tuiles touchées
par celle que l’on vient de poser (donc de 1 à 4).
– La possibilité d’abandonner la partie à tout moment est valorisé
par des points bonus. Mais attention, seuls les premiers à abandonner
y trouveront leur compte… Tout un art et de grandes possibilités à
mon avis.
Bref, vous le voyez, ce jeu recèle un grand
nombre de finesses que seul un grand nombre de parties saura faire appréhender
correctement.
Chaudement recommandé, surtout pour moins
de 20 euros…
Mais un conseil : téléchargez
le paravent individuel car il n’est pas très facile de visualiser ses
tuiles au creux de la coque de sa main…