Type de jeu | Placement Négociation |
Auteur | Klaus Teuber |
Editeur (année) | GoldSieber (1997) |
Nombre de joueurs | 2 – 4 |
Durée de partie | De 1 heure 30 à 2 heures |
Hasard | |
Mobilisation de réflexion | |
Reflet du thème | |
Qualité des mécanismes | |
Les + | – L’impression que le jeu est très profond, très riche et très pur, – Le placement à double tranchant des frontières, – Le système d’alliance très fin, – Les reculs sur la piste de score, dus à des pertes de puissance, – Les remises en cause permanente des régions. |
Les – | – L’obligation de jouer avec des joueurs de même niveau, – Le faible rendu esthétique des pions en plastique, – Le probable faible intérêt à 2 ou 3 joueurs (à prouver, j’y reviendrai). |
Configuration idéale | 4 joueurs (sinon, l’une des couleurs est fictive). |
Note subjective | 20 / 20 (version 1997) 13 / 20 (version 2003) |
Nombre de parties effectuées | Entre 6 et 10 |
Illustrations | Dessus de la boîte (44 Ko) |
Aides de jeu |
Critique générale
Ce jeu possède une redoutable réputation :
concurrent direct d’Euphrat & Tigris ! Ce n’est pas rien, vous en conviendrez
avec moi…
Et il s’avère, effectivement, que Löwenherz s’en rapproche beaucoup
par la qualité de ses mécanismes et les préoccupations
des joueurs :
– Jeu de placement pur,
– Régions jamais définitives et en perpétuelle mouvance
au niveau de leurs frontières (jeu statique mais dynamique),
– Hasard minimal et limité au tirage des cartes de politique,
– Obligation de voir à long terme pour espérer
contrôler de grandes régions et les conserver,
– Nécessité de se montrer opportuniste lorsque la situation l’exige
: collines, villes, expansion dans une région adverse, …
Chaque joueur devra réussir
à imposer sa puissance sur le plateau, à l’aide de ses chevaliers
venus soutenir ses châteaux. Mais la difficulté réside dans
le système d’actions très tordu :
– A chaque tour, une carte listant 3 actions est découverte,
– Chaque joueur, dans l’ordre du tour, doit indiquer quelle actions il souhaite
réaliser,
– Obligatoirement au moins une d’entre elles sera désignée par
au moins 2 joueurs,
– Une phase de négociation, voire de confrontation à l’aide d’une
mise cachée de cartes d’argent, intervient alors pour indiquer qui aura
le privilège de l’exécuter !
– Ainsi, au maximum 3 joueurs sur 4 pourront réaliser une action dans
le tour. Toute la richesse du jeu vient de là.
Les alliances de circonstances
se succèdent, les régions s’agrandissent au rythme des expansions,
les rénégats se jouent pour renverser des influences dans des
zones, … Le jeu est franchement très riche, tout en restant très
simple au niveau de ses règles. On aimerait tout faire, tout le temps,
et, bien sûr, on n’a qu’une action par tour… au maximum !
Le seul jeu auquel Löwenherz
me fait penser est le jeu de Go, ce qui n’est pas une référence
de pacotille… Des règles très simples mais une profondeur de
jeu et un renouvellement des parties absolument phénoménaux. Il
faut peu de temps pour jouer, mais beaucoup pour bien jouer.
L’un des tous meilleurs
jeux de ma ludothèque, mais qui nécessitera de nombreux tests
pour être apprécié et mesuré à sa pleine valeur.
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