Dans Maask (d’où vient ce nom d’ailleurs ?), les
joueurs essaient de trouver les cylindres d’une couleur donnée
qui sont cachés sous les pointes de la couronne jaune. A son tour,
le joueur actif doit jeter les 2 dés colorés et soulever
2 pointes. Si l’un des cylindres dévouvert correspond à
la couleur d’un dé, il se l’approprie en le plaçant devant
lui, recouvert de la pointe jaune. Puis c’est au tour du joueur suivant.
En revanche, si le joueur réussit à trouver 2 cylindres
correspondant aux 2 couleurs des dés, il se les approprie puis
rejoue. D’où l’intérêt de faire un maximum de « double »
coups. Et c’est là, à mon avis, que le bât blesse
: il est autorisé de soulever les pointes précédemment
glanées par soi ou ses adversaires. Or, un soupçon de mémoire
et on s’en sort à tous les coups ! Ce qui permet, donc, de rejouer
et de rejouer et de rejouer, jusqu’à ce que, finalement, on gagne
sans que tous les joueurs aient vraiment eu leur chance de vous embêter
un peu…
Le matériel est de toute beauté mais est-ce que cela
peut sauver le jeu ?
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Tristan soulève une pointe et dévoile un cylindre violet,
l’une des couleurs requises par son jet de dés…
Indiqué pour des enfants à partir de 6 ans,
je pense vraiment que c’est justement à partir de cet âge-là
que le jeu perd progressivement de son intérêt. Pour y avoir
joué avec mon fils de bientôt 3 ans et ma fille de bientôt
6 ans, il s’avère que c’est le premier nommé qui en a eu
le plus de plaisir et le plus d’intérêt ludique. Il pouvait
se tromper, oublier, et toute autre chose dans ce registre, alors que
ma fille, elle, avait vite compris que soulever tranquillement les pointes
des autres pour conserver la main était une tactique gagnante.
Je suis donc déçu par cet opus, heureusement ceci dit que
le matériel est d’aussi bonne qualité : on se régale
à manipuler les pointes de couronne et je pense que c’est bel et
bien là que ma fille aura le plus apprécié son jeu
(avec la notion d’histoires qu’elle peut se raconter : couronne de roi,
bijoux cachés, …). |