Type de jeu | Prise de risque Placement Enchères |
Auteur | Franz-Benno Delonge |
Editeur (année) | Zoch zum Spielen (2005) |
Nombre de joueurs | 3 – 5 |
Durée de partie | De 45 minutes à 1 heure 15 minutes |
Hasard | |
Mobilisation de réflexion | |
Reflet du thème | |
Qualité des mécanismes | |
Les + | – Le matériel somptueux, – L’esprit de casino qui règne autour du jeu, – Les rôles possibles qui plongent les joueurs dans le thème. |
Les – | – La possible longueur des parties, – Le hasard quand il exagère un peu… – Les écarts qui se font grâce aux cartes. |
Configuration idéale | 4 ou 5 pour l’ambiance et le remplissage |
Note subjective | 14 / 20 |
Nombre de parties effectuées | Entre 6 et 10 |
Illustrations | Dessus de la boîte (31 Ko) |
Aides de jeu |
Critique générale
A l’automne, pour Essen, Zoch avait sorti Niagara dans une
grosse boîte carrée, un très beau jeu de prise de risque
se passant dans les chûtes du même nom. Pour Nuremberg, ils ressortent
la même recette : un jeu aquatique, de prise de risque, dans une grosse
boîte carrée, mais qui se prénomme Manilla cette fois…
Le système de jeu est très simple et néanmoins très |
Dans ce jeu, les joueurs sont des contrebandiers des Philippines qui tentent de s’enrichir par tous les moyens, à l’aide de leurs 3 complices respectifs : – Convoyer des denrées jusqu’au port de destination (investissement de 1 à 5 pesos, gain de 18 à 36 divisés par le nombre de pions accompagnateurs), – Réceptionner les denrées acheminées par bateau (investissement de 2 à 4, gain de 6 à 15), – Travailler dans les chantiers navals pour réparer les bateaux non parvenus à destination (investissement de 2 à 4, gain de 6 à 15), – Assurer les armateurs de bateaux en cas de non livraison (gain immédiat de 10 pesos mais paiement des frais de chantiers navals pour chaque bateau non arrivé), – Jouer les pirates qui tentent de s’adjuger les denrées des bateaux (investissement de 5 pesos, gain de 18 à 36, éventuellement divisés par les autres convoyeurs non jetés par-dessus bord), – Se déclarer pilote dont le rôle est d’influer sur les déplacements des bateaux (investissement de 2 à 5, gains dépendant des autres intérêts : pirates, ports, …).
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Dans Manilla, on ne joue pas à un jeu stratégique.
Dans Manilla, on ne joue pas non plus à un jeu de l’oie. Dans Manilla,
on joue plutôt à prendre les risques que l’on a envie de prendre,
en sachant que les gains sont souvent proportionnels à ceux-ci, mais
que leur fréquence l’est inversement. Un véritable jeu de casino,
comme j’ai pu le lire sur le site de Bruno Faidutti, mais un jeu de casino où
l’on a l’impression de pouvoir pourrir ses camarades de jeu par :
1/ sa capacité à monter aux enchères,
2/ sa capacité de faire ralentir ou accélérer les embarcations.
En clair, ce jeu est une réussite pour se détendre, doté
d’un matériel particulièrement esthétique, malgré
l’absence préjudiciable de pions verts 😉 et je pense qu’il devrait
sans problème séduire le plus grand nombre. En ce qui me concerne,
j’ai bien aimé le système de jeu et je m’amuse à y jouer.
Après, c’est vrai qu’on n’en enchaînerait pas 3 d’affilée
et que les parties peuvent avoir tendance à durer plus que de raison.
A ce sujet, d’ailleurs, je pense qu’il faut utiliser sans hésiter la
mini-variante de Bruno, qui incite à commencer sur la case 0 de chaque
denrée et non pas sur la case du dessous (cela paraît d’ailleurs
plus naturel)..