Niagara

Type de jeu Prise de risque
Placement
Collecte
Auteur Thomas Liesching
Editeur (année) Zoch zum Spielen / Gigamic (2005)
Nombre de joueurs 3 – 5
Durée de partie De 30 minutes à 1 heure
Hasard
Mobilisation de réflexion
Reflet du thème
Qualité des mécanismes
Les + – Le matériel somptueux,
– Le système enchanteur de progression du courant (plaques de plexiglas),
– L’obligation de jouer toutes ses tuiles de valeur.
Les – – Le chaos inhérent à ce jeu,
– La répétitivité des tours de jeu.
Configuration idéale ? pour l’instant
Note subjective 13 / 20
Nombre de parties effectuées Entre 1 et 5
Illustrations Dessus de la boîte
(30 Ko)
Aides de jeu

Critique générale
Niagara est un jeu superbe jeu de prise de risque, basé
sur la progression de canoës en bois sur le fleuve à l’entrée
des chutes du Niagara, sorti pour Essen 2004. Actuellement, ce jeu concourt
pour le prestigieux prix du Spiel des Jahres et possède toutes les chances
de le remporter…


La mise en place du matériel est déjà un grand
moment, avec l’impression de constituer une maquette des chutes du Niagara…

Dans ce jeu, chaque joueur est un aventurier qui
part à la recherche de pierres précieuses, disséminées
sur les berges du fleuve, dans des zones plus ou moins dangereuses (plus ou
moins près des chutes). Pour ce faire, chacun possède 2 canoës
qu’il va utiliser au mieux pour les diriger vers les gisements de pierres à
l’aide de tuiles de valeur 1 à 6 (et un nuage).
A chaque tour, chaque joueur choisit l’une de ses tuiles restantes et la place
face cachée devant lui. A tour de rôle, chaque joueur va révéler
sa carte et déplacer son (ou ses) canoë du nombre de cases indiquées
sur sa tuile et peut, durant cette phase de déplacement, ramasser ou
décharger des pierres précieuses. Des vols de pierres peuvent
même avoir lieu entre canoës… ce qui rend le jeu assez méchant.
A noter que si certains joueurs ont joué une tuile de nuage, ils peuvent
modifier la météo d’un cran (augmentant ou réduisant le
débit du fleuve en raison d’un temps plus ou moins mauvais).
Une fois que tous les joueurs ont appliqué les effets de leurs tuiles,
le fleuve progresse, à l’aide des plaques de plexiglas, d’un nombre de
cases égal à la valeur de la tuile la plus basse jouée
+ les effets de la météo. Cette phase, particulièrement
magique à observer, est le cœur même du jeu, puisque chacun risque
de perdre ses embarcations si elles se trouvent trop près de la chute
du bas du fleuve… Et comme chacun se doit de jouer toutes ses tuiles avant
de les récupérer, la tension monte bien comme il faut, surtout
si vous avez déjà joué vos tuiles les plus fortes…
La partie s’achève lorsqu’un joueur possède soit 5 pierres de
couleur différente, soit 4 pierres de couleur identique, soit tout simplement
7 pierres quelconques. Ce joueur est alors déclaré vainqueur.

Niagara est un jeu qui se contemple, puis qui se
joue. On est en présence d’un bel objet ludique, doté d’un mécanisme
novateur particulièrement bien rendu, qui n’est pas sans rappeler le
très bon Dos Rios de Franz-Benno
Delonge. Le jeu est très fluide, un tantinet répétitif
malheureusement, et il peut être joué par tout type de joueur avec
plaisir. En ce sens c’est un vrai succès qui mériterait amplement
de remporter le Spiel des Jahres cette année.
Cependant, Niagara n’est pas le gros coup de coeur qu’un In
80 tagen um die welt, autre prétendant au Spiel, a pu me procurer…
Il est trop chaotique à mon goût, et quelle que soit la beauté
de son mécanisme de courant, il se révèle trop peu prévisible
et varié. C’est dommage, mais ne boudons pas pour autant notre plaisir,
Niagara est un vrai joli et bon jeu accessible au plus grand nombre, un de ces
jeux qui permet de véhiculer notre passion ludique auprès d’un
public moins connaisseur.
A ce titre, Niagara marche bien et c’est peut-être bien ce qu’on lui demande,
non ?

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