Type de jeu | Alignement Blocage |
Auteur | Serge Bouquet |
Editeur (année) | Alveole (2003) |
Nombre de joueurs | 2 |
Durée de partie | De 30 à 45 minutes |
Hasard | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Mobilisation de réflexion | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Reflet du thème | Inapproprié |
Qualité des mécanismes | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Les + | – Le fait de jouer le plus souvent des tuiles bicolores, – La simplicité des règles. |
Les – | – Le côté trop « maquette » du jeu, – Le possible avantage d’être premier joueur (plus de chance de faire le 1er alignement), – L’imprécision de la règle concernant la pioche des doubles adverses (cas où il n’y a que ça). |
Configuration idéale | 2 joueurs |
Note subjective | 14 / 20 |
Nombre de parties effectuées | De 1 à 5 |
Illustrations | Dessus de la boîte (32 Ko) |
Aides de jeu |
Critique générale
Par 5 est un jeu abstrait pour 2 joueurs dans lequel il
faut essayer de faire plus d’alignements de 5 hexagones à sa couleur
que son adversaire. L’originalité du jeu vient du fait que les tuiles
jouées par les joueurs sont quasiment toutes bicolores et que, ainsi,
toute tuile jouée implique que l’on pose également un hexagone
adverse.
Ce jeu est édité, ou plutôt
semi-édité, par Alveole, un éditeur de la région
marseillaise, basé à Istres précisément et piloté
par par Serge Bouquet, auteur des jeux en question. On y trouve, dans la même
gamme, des jeux de lettres et un autre jeu de connexion fort sympathique (contact
: sebouquet@wanadoo.fr).
Le matériel est composé de 42 tuiles bicolores, 9 tuiles double
jaune et 9 tuiles double vert, ainsi qu’une cinquantaine de marqueurs (pour
indiquer les alignements réussis jusqu’alors). Sans être exceptionnels,
à la limite de la maquette en ce qui concerne la découpe des tuiles,
les composants sont fonctionnels et conviennent bien au jeu.
Alors, comment ça marche ? Et bien, en jouant à tour de rôle,
chaque joueur dispose de 5 tuiles posées devant lui, parmi lesquelles
il va en jouer une connectée au reste des tuiles déjà jouées,
par au moins 2 côtés. Puis, il pioche pour refaire sa main à
5 tuiles et si c’est une tuile double adverse qui sort, il en prend une autre
et la remet dans le sac. Bien entendu, les joueurs doivent essayer de réaliser
des alignements de 5 hexagones à leur couleur, tout en bloquant l’adversaire
pour ses propres alignements. Sympathique. Lorsqu’un alignement est réussi,
le joueur place un marqueur sur chaque extrémité de celui-ci,
afin de le repérer. Lorsque toutes les tuiles auront été
jouées, la partie s’arrête et le vainqueur est celui qui a réalisé
le plus d’alignements. Et c’est tout : simple, limpide et malin.
En pratique, Par 5 tourne très bien, avec
de bons coups de blocage à mettre en œuvre. Cependant, on peut lui reprocher
deux choses essentielles :
– Il semble qu’en raison de la règle de départage (en cas d’égalité
du nombre d’alignements), le premier joueur soit avantagé, puisqu’il
a plus de chance de réaliser en premier un alignement. Surtout s’il a
des doubles dans son jeu.
– La règle est victime d’une imprécision un peu gênante
: si la pioche ne renferme plus que des tuiles doubles d’un joueur, comment
procéder ? Ce dernier échange des tuiles avec son adversaire ?
Ou joue-t-il avec plus de tuiles ? Même si ce point n’est pas crucial,
il tend à montrer que certaines situations n’ont pas été
prévues et c’est un peu dommage.
Au final, Par 5 fonctionne très bien et son côté très
malin gomme aisément les 2 petits défauts que j’ai mentionné
ci-dessus. On lui pardonne volontiers son côté amateur, car un mécanisme
aussi simple et aussi infaillible fait plaisir à voir : bravo Mr Bouquet
et bonne continuation dans la création de jeux innovants.