Type de jeu | Gestion Optimisation |
Auteur | Andreas Seyfarth |
Editeur (année) | Alea (2002) |
Nombre de joueurs | 3 – 5 |
Durée de partie | Environ 2 heures |
Hasard | |
Mobilisation de réflexion | |
Reflet du thème | |
Qualité des mécanismes | |
Les + | – La multitude de stratégies envisageables, – Le thème accrocheur et très bien rendu, – L’impression générale de jeu qui coule de source et se regarde jouer, – Le côté jeu novateur (plateau individuel). |
Les – | – La difficulté d’aborder les règles pour la première demi-heure de sa première partie, – La diversité des bâtiments pour ses premières parties, – La laideur des bâtiments. |
Configuration idéale | Aussi intéressant à 4 qu’à 5 (voire à 2 et 3) |
Note subjective | 20 / 20 |
Nombre de parties effectuées | Entre 6 et 10 |
Illustrations | Dessus de la boîte (35 Ko) |
Aides de jeu | Fiche en VF des bâtiments (25 Ko) |
Critique générale
Puerto Rico est en quelque sorte la Rolls des jeux allemands
de cette année 2002.
Un jeu très novateur, esthétique, parfaitement huilé, où
chaque participant se croit transporté sur l’île de Puerto Rico
près du port de San Juan.
Puerto Rico est un jeu de
gestion d’une région à coloniser : plantation, construction d’usines
et de bâtiments, production, exportation, vente, intendance, recherche
d’or. Chaque joueur jouera tour à tour un personnage (façon Citadelles)
et imposera le même rôle aux autres joueurs pour ce tour, et ainsi
de suite.
Les mécanismes sont superbes et s’enchaînent à merveille
:
– Une plantation de canne à sucre doit être récoltée,
à l’aide d’un pion colon sur sa case, puis être transmis à
l’usine de traitement pour être transformé en sucre, pour peu qu’un
pion colon s’y trouve. Ensuite, le sucre doit être acheminé en
tonneau soit vers le marché local pour un gain financier immédiat,
soit être exporté vers la vieille Europe via la capitainerie. Et
c’est reparti.
– De très nombreux bâtiments peuvent être construits dans
son domaine. En règle générale, les bâtiments apportent
des bonifications monétaires ou en points de victoire, ou permettent
de réaliser des actions dérogeant aux règles de base.
– Le gagnant est le joueur qui aura accumulé le plus de points de victoire,
l’argent ne servant qu’à départager les éventuels ex-aequo.
On le voit bien : Puerto Rico est un jeu extrêmement
riche et profond, dont la durée de vie semble très longue, notamment
grâce à la titillante envie de tester de nouveaux axes stratégiques
à chaque partie :
– Produire des denrées très hétérogènes pour
maximiser à la fois les ventes auprès du marchand et disposer
de marchandises exportables en grand nombre,
– Réaliser de la mono-culture afin d’exporter à chaque fois un
bateau plein vers la vieille Europe,
– Favoriser la vente auprès du marchand plutôt que l’export, afin
de gagner beaucoup d’argent et acheter les bâtiments les plus lucratifs
en points de victoire,
– …
A chacun ses idées, à chacun son domaine,
à chacun son jeu. Courez le chercher avant qu’il ne soit trop tard, il
est inépuisable, à la manière d’un Euphrat & Tigris…