Type de jeu | Combinaison Enchères Prise de risque |
Auteur | Reneir Knizia |
Editeur (année) | Alea (1999) |
Nombre de joueurs | 3 – 5 (variante à 2) |
Durée de partie | Environ 1 heure |
Hasard | |
Mobilisation de réflexion | |
Reflet du thème | |
Qualité des mécanismes | |
Les + | – Des graphismes de grande qualité, – Un jeu épuré au niveau des règles et des mécanismes, – Un système de calcul des points élaboré et qui nécessite de nombreuses parties, – Le système du tout ou rien pour l’acquisition des tuiles, – La récupération du dernier soleil misé, – Les tentatives pour être dernier le moins souvent possible. |
Les – | – La relative répétitivité des tours, – La part importante du hasard dans le tirage des tuiles, – La très faible intégration du thème. |
Configuration idéale | ? pour l’instant mais très bon à 3 et 4 joueurs |
Note subjective | 18 / 20 |
Nombre de parties effectuées | Entre 6 et 10 |
Illustrations | Dessus de la boîte (37 Ko) |
Aides de jeu |
Critique générale
Râ est considéré par beaucoup d’amateurs
comme le roi des jeux d’enchères, dans le sens où il ne propose
que ce mécanisme, lié à une logique de combinaison de tuiles,
et de manière très épurée. Je ne sais pas encore
si cette considération est justifiée ou non, mais je suppose que
je ne le classerais pas au sein de la catégorie des jeux d’enchères
purs et durs, qu’elle qu’en soit la qualité. En effet, dans Râ,
vous n’avez qu’à un seul tour pour miser l’un de vos soleils exposés
face visible devant vous. Autrement dit, on a affaire à un système
de mise unique, conditionnée par l’obligation de miser plus que le joueur
précédent. De plus, chacun étant capable de savoir qui
peut miser, on n’est pas vraiment dans un système d’enchères classique
où les joueurs s’évertuent à bluffer, prendre des risques
ou à monter, monter et monter encore.
Néanmoins, quoi qu’il en soit, Râ est un excellent jeu de mise
unique et son système de collection de tuiles pour marquer des points
est un vrai bonheur, lorsque l’on maîtrise un tantinet les possibilités
qui sont très nombreuses et imbriquées.
Au bout de 3 époques, représentant
artificiellement les 3 grandes époques de l’Egypte ancienne, le joueur
qui aura accumulé le plus de points de renommée sera désigné
vainqueur, ce qui se produit si les tuiles collectées correspondent à
des combinaisons valides :
– Le plus de Pharaons,
– Des civilisations différentes,
– Des Nil couplées à au moins une Crue,
– …
Bien entendu, il est possible de miser pour des gains à court terme (en
fin de chaque époque) ou à long terme (en fin de partie), et des
surprises peuvent donc survenir.
Le système de mise est très fin, Kniziesque
même, puisque chaque joueur dispose de 3 (ou 4 selon les configurations)
soleils de valeur différente (neutralisant d’éventuelles égalités)
et qu’il convient de mesurer quand miser et quel soleil miser. Ce choix est
loin d’être facile et il est tentant de se jeter assez rapidement sur
les tuiles qui sortent, sans se préoccuper des combinaisons à
réaliser. Il est clair qu’attendre le plus longtemps possible garantit
plus de gains puisque moins de joueurs jouent et que vous avez toutes les chances
de réussir vos mises. Mais attention, la fin d’une époque n’est
pas toujours liée à l’utilisation de tous les soleils par tous
les joueurs : si un certain nombre de tuiles Râ a été piochée,
l’époque prend fin immédiatement et les soleils non misés
sont inutilisés. Il convient donc d’attendre, oui, mais pas trop longtemps.
Subtil.
Au final, Râ est un très bon jeu, peut-être
le plus léger de la gamme Alea avec Adel
Verpflichtet, mais pas le moins bon du lot. Il est fin, agréable
à jouer et on ne s’ennuie jamais. Ce jeu constitue donc un très
bon divertissement et il est possible, au vu de sa fluidité, de faire
deux parties d’affilée sans aucun problème.
A essayer d’urgence, sans y rechercher un « gros » jeu.