San Juan

Type de jeu Combinaison
Gestion
Calculs
Auteur Andreas Seyfarth
Editeur (année) Alea (2004)
Nombre de joueurs 2 – 4
Durée de partie De 1 heure à 1 heure 30 minutes
Hasard
Mobilisation de réflexion
Reflet du thème
Qualité des mécanismes
Les + – Le système multi-fonctions
des cartes : effets, paiement, denrées,
– Les frustrations de devoir se défausser de cartes pour payer
: « choisir c’est renoncer »,
– Le matériel séduisant, proche de Puerto Rico,
– Le nombre de tactiques développables.
Les – – Le jeu qui « tourne »
un peu tout seul,
– Les restrictions de construction en cas de mauvaise main,
– Le peu de valeur ajoutée par rapport à Puerto Rico (à
choisir, je jouerais à ce dernier),
– L’immense difficulté pour appréhender en un coup d’oeil
sa main, ses constructions et celles des autres joueurs (texte allemand).
Configuration idéale ? pour l’instant
Note subjective 12
/ 20 (première impression)
Nombre de parties effectuées Entre 1 et 5
Illustrations Dessus de la boîte
(23 Ko)
Aides de jeu

Critique générale
San Juan est, en quelque sorte, le petit frère de
Puerto Rico, ce dernier étant
considéré par beaucoup comme la crème du jeu allemand moderne,
voire l’un des tous meilleurs jeux de tous les temps. Je fais partie de cette
catégorie de joueurs, comme le savent les assidus de mon site.
Il est donc assez évident que mon jugement sur San Juan ne peut être
que basé par rapport à Puerto Rico et que celui-ci y trouve forcément
quelques limites.

Ceci étant dit, entrons dans Puerto Rico
version jeu de cartes, ou plutôt le tout nouveau San Juan. Dans ce jeu,
chaque participant essaie de marquer le plus de points de victoire, en construisant
devant lui des bâtiments lucratifs qui se complètent au mieux les
uns les autres. Ainsi, par exemple, on peut décemment envisager de construire
un Aqueduc après avoir construit deux bâtiments de production,
puisqu’il permet de produire une marchandise de plus que la quantité
prévue (1 par phase de production).
Comme dans Puerto Rico, le système de jeu est celui du choix d’un rôle
par chaque joueur, les uns après les autres, une fois que chacun a interprété
ce rôle. Le nombre de rôles disponible est de 5 et seule une carte
diffère du jeu originel (le Maire qui permet à chaque joueur de
piocher une carte qu’il choisit parmi deux ou cinq). Comme dans son aîné,
le joueur qui choisit le rôle bénéficie d’un privilège,
celui-ci étant calqué sur l’esprit du rôle choisi : paiement
d’une carte de moins lors de la phase de Construction, obtention d’une marchandise
de plus lors de la phase Production, … Pas très original.
Le jeu tire son atout majeur de la multiplicité des fonctions des cartes
: elles servent, selon le moment, de bâtiments prêts à construire,
de cartes de paiement (pour les bâtiments à construire), de marchandises
(face cachée sur le bâtiment de production qui produit), … Cela
apporte de sympathiques moments de réflexion : si je construis cette
Chapelle, je dois écarter 3 cartes de ma main, cartes que je vais perdre
et que je ne pourrais pas construire… Les choix sont assez cornéliens
et cela tourne très bien.
Comme chaque bâtiment, de production ou administratifs (mauves), rapporte
un certain nombre de points de victoire, on peut à tout moment, mesurer
la situation de chaque joueur. Le jeu se déroule en un nombre variable
de tours, sachant que la partie s’arrête instantanément dès
qu’un joueur a construit son 12ème bâtiment. celui qui a le plus
de points de victoire à ce moment-là gagne la partie (PV indiqués
sur les bâtiments + PV liés aux grands bâtiments mauves +
nombre de cartes placées sous la Chapelle).

San Juan n’est pas le jeu du siècle, surtout
parce qu’il fait trop penser à Puerto Rico et qu’il ne le supplante pas,
loin de là. Il est clair que son avantage est d’être facilement
transportable, mais il requiert un espace de jeu important qui ne le destine
pas à être joué n’importe où. La durée des
parties est sensiblement la même que celle de Puerto Rico, aussi, à
choisir, je pense que régulièrement j’aurais tendance à
choisir ce dernier si j’ai envie de produire de l’indigo, du tabac ou autre
café.
Cependant, ne nous trompons pas : San Juan fonctionne très bien et s’avère
très plaisant à pratiquer. Les choix semblent importants à
chaque tour et on a le sentiment de devoir sans arrêt renoncer à
des constructions bien tentantes, ce qui génère des moments assez
jouissifs.
Il me semble donc que ce jeu, au demeurant bien huilé, aura du mal à
trouver son public, qui devrait être le même que celui de son grand
frère. Toutefois, il n’est pas impossible que l’effet inverse se produise,
à savoir que San Juan surfe sur la vague Puerto Rico et que les inconditionnels
de ce celui-ci se laisse tenter par le jeu de cartes. On en reparlera.

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