Type de jeu | Gestion Placement |
Auteur | Bruno Cathala |
Editeur (année) | Descartes Editeur (2003) |
Nombre de joueurs | 2 – 6 |
Durée de partie | De 30 minutes à 1 heure 15 |
Hasard | |
Mobilisation de réflexion | |
Reflet du thème | |
Qualité des mécanismes | |
Les + | – La gestion de son domaine individuel, – La richesse du thème bien exploitée par les cartes (croque-mort, sherif, rails sur la prairie…) – Le système d’achat des cartes avec dévaluation progressive, – L’engraissement progressif des troupeaux non vendus, – Le nombre limité de cartes différentes (très intelligent pour limiter le chaos), – Les graphismes très réussis. |
Les – | – L’attente avant de jouer ses bonnes cartes. |
Configuration idéale | ? pour l’instant |
Note subjective | 14 / 20 |
Nombre de parties effectuées | Entre 1 et 5 |
Illustrations | Dessus de la boîte (42 Ko) |
Aides de jeu |
Critique générale
Sans Foi Ni LOi est peut-être le jeu que j’ai le plus
entendu parler ces derniers temps lors des salons de jeux où je me suis
rendu. Et, chose étonnante, alors que son sympathique auteur, Bruno Cathala,
m’a fait tester à maintes reprises plusieurs de ses prototypes, je n’avais
jamais eu le loisir de tester celui-ci. J’ai donc attendu de recevoir la boîte
définitive, dans la série des Blue Games de Descartes Editeur,
pour essayer ce jeu au thème accrocheur et qui m’attire personnellement.
Le jeu est basé sur une gestion de main de
cartes afin de se créer un domaine individuel, un ranch, mieux conçu
que celui de ses adversaires, qui feront tout pour venir vous embêter
avec des cartes de coups fourrés, bien dans l’esprit du thème
:
– Des rails sur la prairie : l’un de vos terrains est réquisitionné
pour faire passer la ligne de chemin de fer et devient donc inutilisable (il
est défaussé),
– Lynchage : vous pendez un personnage adverse en dépensant d’autant
plus de points d’action que le personnage est puissant,
– Raid indien : l’un de vos terrains est repris par les indiens qui ne seront
mis en fuite que par l’arrivée de la cavalerie (carte de Contre),
– …
Bien entendu, dans votre ranch, vous allez intégrer des terrains, qui
accueilleront du bétail et qui seront gardés par des cow-boys
courageux. Mais, ce n’est pas si simple : chacun de ses éléments
est décliné en 3 niveaux de qualité (ou de compétence),
ce qui rend le jeu assez tactique.
Sachant que je dispose d’un terrain d’excellente qualité, par exemple,
qui peut accueillir jusqu’à 3 bestiaux, vaut-il mieux attendre de posséder
un troupeau d’excellente qualité pour le placer dessus ou puis-je me
contenter d’un troupeau de médiocre qualité, mais que je pourrai
vendre rapidement sans qu’il soit la cible de coups-fourrés de la part
de mon adversaire ?
Le jeu est amusant, très amusant même,
et la partie se déroule sans temps mort, sans que l’intérêt
ne retombe. Il est possible de gagner en se montrant bon gestionnaire de son
propre ranch, en se montrant agressif quand il le faut, ou en créant
des pénuries de certaines cartes (même si, pour cela, il faut les
payer parfois chères).
Trois systèmes sont excellents à mes
yeux :
– Le système d’achat des cartes : piocher la carte visible sur la case
1 coute un point d’action, sur la case 2 deux points, … jusqu’à la
case 6 où la carte coute 6. Si une ou plusieurs cartes sont achetées
par un joueur, les cartes restantes sont décalées, ce qui diminue
leur prix de vente et les cases vides sont remplies par de nouvelles cartes
issues de la pioche.
– Tout troupeau présent sur un terrain et qui n’est pas vendu voit sa
« cote » augmenter pendant 4 tours, ce qui rend assez bien l’avantage
de l’engraissement des bêtes et la prise de valeur résultante.
– Les conditions de victoire se basent sur une exploitation robuste dans chacun
des domaines du jeu : quantité d’argent, nombre de cow-boys, nombre de
troupeaux, nombre de terrains. Chacun marquera vraisemblablement des points
(classement), ce qui oblige à être à peu près bon
partout pour espérer gagner.
Sans Foi Ni Loi est, à mon avis, le meilleur
jeu de Bruno Cathala édité à ce jour. Une valeur sure où
la bonne humeur communicative, couplée à une bonne dose de tactique,
fournit un divertissement très appréciable. Le prix modique (une
quinzaine d’euros) de la boîte ne gâche rien. Bravo Bruno !