Type de jeu | Bluff Prise de risque Pari |
Auteur | Stefan Dorra |
Editeur (année) | Amigo (1996) |
Nombre de joueurs | 3 – 5 |
Durée de partie | De 30 minutes à 1 heure |
Hasard | |
Mobilisation de réflexion | |
Reflet du thème | |
Qualité des mécanismes | |
Les + | – La prise de risque lié au moment de la vente, – Le choix de l’offre à proposer, – La répétitivité des tours permettant de revenir dans le coup. |
Les – | – Le hasard des cartes denrées en main, – La possibilité d’avoir longtemps aucune offre en main (cartes spéciales à la place). |
Configuration idéale | ? pour l’instant |
Note subjective | 13 / 20 (première impression) |
Nombre de parties effectuées | Entre 1 et 5 |
Illustrations | Dessus de la boîte (33 Ko) |
Aides de jeu |
Critique générale
Schwarzmarkt, marché noir en français dans le texte, tente de plonger les joueurs dans l’ambiance des marché parallèles, lorsque certains produits sont particulièrement recherchés et qu’ils peuvent se vendre très chers… Les produits en question sont : les pommes de terre, le café, la farine, le beurre et le sucre. Comme on le voit, ce sont quand même des produits de première nécessité et on conçoit que le marché noir puisse s’installer dès lors qu’ils viennent à manquer. Les joueurs ont en main des cartes aléatoirement piochées de ces produits en question, ainsi que 3 cartes d’offres à satisfaire (par exemple, l’une des offres pourrait être : 3 farine + 1 beurre). Le jeu se joue en manches, chacune d’entre elles commençant par la pose d’une carte offre par l’un des joueurs, les joueurs essayant alors de la satisfaire. Pour ce faire, à tour de rôle, chacun doit se positionner : – Soit il vend un ou plusieurs produits au cours actuel (roue centrale), encaisse ses gains puis fait progresser le marqueur de cours d’une case, – Soit il ne vend rien et doit faire progresser le marqueur de cours d’un maximum de cases indiqués sur la case actuelle (représenté par la valeur d’un dé). Dès qu’une offre est satisfaite en totalité, la manche s’achève et on passe à la suivante. Dès qu’un joueur n’a plus aucune carte produit, la première période du jeu s’arrête, chaque joueur pioche alors de nouvelles cartes produits et on redémarre pour une seconde période, analogue à la première. Dès qu’un des joueurs n’a plus de cartes produits, la partie s’achève et le vainqueur est le joueur le plus riche.On le devine tout de suite, à la lecture de cette présentation : tout le sel du jeu réside dans la tentation d’attendre toujours un tour de plus pour vendre ses produits, dans l’espoir d’encaisser des gains plus importants. Mais comme chacun peut vendre, on est souvent frustré de voir son voisin de droite vendre avant soi, et c’est réellement excitant comme prise de risque. |
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Certaines cartes spéciales viennent pimenter le jeu, mélangées
aux cartes d’offres, sans trop le dénaturer. Cependant, il arrive qu’un
joueur ne pioche pas de cartes d’offre pendant plusieurs tours, ce qui le mène,
quoi qu’il fasse, à la défaite. Il convient, donc, je pense, d’aménager
une variante pour contrer ce côté aléatoire. Avec mon groupe
de joueurs, nous pensons opter pour une possibilité supplémentaire
à son tour de jeu : se défausser de toutes ses cartes d’offres
et en piocher autant de nouvelles (pas de possibilité de n’en jeter que
1 ou 2). Ce système, emprunté à Empire
Builder, devrait dynamiser le jeu sans le rendre trop calculatoire.
Encore un très bon jeu de Stefan Dorra, qui ne doit pas savoir faire
de mauvais jeux..