Versunkene Stadt

Type de jeu Placement
Parcours
Prise de risque
Auteur Wolfgang Kramer, Michael Kiesling
Editeur (année) Clementoni (2004)
Nombre de joueurs 2 – 4
Durée de partie De 1 heure 15 à 2 heures
Hasard
Mobilisation de réflexion
Reflet du thème
Qualité des mécanismes
Les + – La qualité des
cubes représentant les bâtiments engloutis,
– Le système d’engloutissement progressif des zones où passent
Neptune,
– La possibilité de poursuivre sa route chargé de nombreux
trésors, au risque de tout perdre,
– La mécanique du jeu basée sur des cartes comportant plusieurs
actions à réaliser.
Les – – L’inévitable
acharnement sur le joueur qui semble en tête, même si ses
trésors ne sont pas encore sécurisés,
– Les jetons Neptune reçus en dédommagement d’une perte
de tous ses biens, trop puissants,
– Le fait que tout le monde puisse gagner à tout moment,
– Le jeu de cartes est un jeu de gauchers (chiffres du mauvais côté
pour les droitiers).
Configuration idéale ? pour l’instant
Note subjective 12
/ 20 (première impression)
Nombre de parties effectuées Entre 1 et 5
Illustrations Dessus de la boîte
(19 Ko)
Aides de jeu

Critique générale
Versunkene Stadt est l’un des jeux qui fut présenté
sous forme de maquette lors du salon d’Essen 2003, sur le stand Clementoni,
en présence de son très attachant auteur : Wolfgang Kramer. Le
responsable de la maison d’édition qui monte m’avait alors questionné
sur le jeu de Kramer en me demandant mon avis sur tel et tel point, sans que
je ne l’ai testé. Sympathique attention.

Aujourd’hui la grande boîte bleutée
a rejoint ma ludothèque, en compagnie des « gros » jeux de cet
éditeur : Magna Grecia
et Wild Life et j’avoue être
impressionné par la qualité du matériel proposé
: de gros cubes en plastique comportant des illustrations haut de gamme, un
plateau très attrayant, des jetons et des tuiles en carton fort, une
splendide figurine en bois représentant Neptune, etc etc… Vraiment,
je tire un coup de chapeau à Clementoni pour le professionnalisme dont
ils font preuve lorsqu’ils éditent des jeux (on a même 2 cubes
de plus, sans n°, dont on se demande vraiment l’utilité !).
Au niveau du jeu en lui-même, le but est simple à comprendre mais
nécessite de jouer avec intelligence pour s’en approcher : être
en possession d’un maximum de trésors lorsque la partie s’achèvera,
c’est à dire après un certain nombre d’engloutissements successifs
de la part de Neptune. L’acquisition de trésors se fait via l’exploration
de bâtiments engloutis (numérotés de 1 à 10), dont
la visite permet au joueur concerné de s’adjuger le trésor comportant
le même numéro. Comme ce sont les joueurs qui disposent petit à
petit les bâtiments sur le plateau, il faut essayer de les placer près
de ses intérêts, tout en essayant de ne pas trop aider les autres.
L’intérêt majeur du jeu réside en deux aspects :
– Une figurine représentant Neptune se promène sur la zone d’exploration
des joueurs, ses déplacements étant réalisés par
les joueurs eux-mêmes (en fonction des cartes qu’ils jouent). Une fois
que Neptune quitte une case du plateau, celle-ci est à nouveau engloutie
et est retirée temporairement du jeu, créant de-ci de-là
des bouleversements de parcours.
– Les trésors collectés par les joueurs ne seront en sécurité
qu’à partir du moment où ils les auront déposés
dans leur village attitré, ce qui veut dire une sorte de va et vient
entre la zone d’exploration et son propre village. Mais, fait intéressant,
rien n’oblige à revenir déposer ses acquisitions en lieu sûr…
En revanche, attention, si Neptune vient à quitter la case où
se trouve le pion joueur qui prend un risque de ce type, ce dernier perd tous
les trésors non placés en sécurité. C’est de la
vraie prise de risque…

Le jeu se déroule clairement de manière
agréable, mais il présente un défaut majeur qui me bloque
complètement : comme chacun joue pour lui mais se doit de faire attention
à ce que personne ne prenne trop la tête, on s’acharne sur le joueur
le plus en avance, même si celui-ci n’a rien sécurisé lors
de ses mouvements. Une fois ce joueur réduit en cendres (ou plutôt
en flaque d’eau 😉 on se lance à l’assaut du joueur qui semble le mieux
placé derrière et ainsi de suite, jusqu’à ce que la partie
s’arrête et que l’un des joueurs, à ce moment-là, ait un
peu plus de trésors que les autres. Et c’est tout. Et c’est dommage.
Ce défaut repéré dans Versunkene Stadt me fait irrésistiblement
penser au problème de blocage de son voisin dans un autre jeu de Kramer : Terra Turrium. Exactement,
comme la semi-protection de son quart de terrain placé devant soi (déplacement
de Neptune de 3 cases au lieu d’un jet de dé de 0 à 3) que l’on
retrouve dans ce même jeu.

Versunkene Stadt reste un jeu agréable à
pratiquer, mais je ne suis pas convaincu de sa durée de vie et je reste
sceptique quant à une stratégie pour l’emporter sans discussion.
Ou alors il faut savoir manœuvrer les autres joueurs avec éloquence
et/ou persuasion. Est-on toujours dans le même jeu alors ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*


huit + = 9